Violences basées sur le genre: La région du Lôh-Djiboua enregistre 32 cas de dont 20 d'agressions sexuelles

Violences basées sur le genre: La région du Lôh-Djiboua enregistre 32 cas de dont 20 d'agressions sexuelles

Violences basées sur le genre: La région du Lôh-Djiboua  enregistre 32 cas de dont 20 d'agressions sexuelles

A la faveur de la manifestation régionale de la journée de l'enfant africain célébrée le mardi 30 juin au centre culturel de Divo, la directrice régionale du ministère de la solidarité, de la famille, de la femme et de l'enfant du Lôh-Djiboua, Mme Sékongo Mariam Bakayoko a révélé  qu'en six mois, la région du Lôh-Djiboua  a enregistré 32 cas de violences basées sur le genre ( Vbg) parmi lesquelles 20 cas d'agressions sexuelles, 2 cas de viol sur mineures, 5 cas de refus de paternité et 5 cas de violence physique.

Elle a indiqué que cette situation est inquiétante. Et que sa direction continue de mener des actions de protection contre les enfants victimes de maltraitance, d'abus et d'exploitation dans la région. Mme Sékongo Mariam Bakayoko déplore le fait que certains abus commis sur les enfants font l'objet de règlement traditionnel à la demande des parents. Toutefois, poursuit-elle, force est de reconnaître que ces règlements privilégient le rétablissement de la cohésion communautaire, par l'application à l'auteur de l'abus d'une forme de réparation informelle à la famille.

Elle soutient-elle, dans ce cas,  que l'enfant victime ne fait, en général, l'objet d'une attention particulière. Pour elle, la répression doit être un aspect fondamental de la question. La mise en garde des auteurs de ces abus est nécessaire, dit-elle, pour que l'intérêt de l'enfant prime en toute circonstance et que la priorité soit pareillement accordée à la prise en charge du traumatisme de l'enfant.

Pour lutter contre ces abus , la directrice régionale de la solidarité, de la famille, de la femme et de l'enfant de Divo a organisé des actions de prévention et de sensibilisation sur ces fléaux dans les départements de Divo, Guitry et Lakota., notamment, la participation à la campagne de sensibilisation de la communauté éducative sur le maintien de la jeune fille à l'école, une communication sur la gravité du phénomène d'enlèvements d'enfants, la mise en place des parlements des enfants du Lôh-Djiboua, l'organisation de conférences sur les violences basées sur le genre et surtout  la plaidoyer auprès du tribunal de Divo pour l'établissement d'au moins 600 actes supplétifs d'enfants.

Le secrétaire général de préfecture, Abo Kouadio Anderson a quant à lui condamné  le mariage précoce qui demeure selon lui un fléau dans notre pays. Avant de demander aux parents d'éviter de brader leurs enfants, il a invité les populations à se mobiliser pour des actions de protection contre les enfants victimes de maltraitance, d'abus et d'exploitation dans la région du Lôh-Djiboua. Toutefois sans oublier de féliciter Mme Sékongo Mariam Bakayoko pour tout ce qu'elle fait pour la protection des enfants de Divo.

Soumaila Bakayoko

Correspondant régional