Viol et violences sexuelles : La Coalition des Ong de Démocratie et des droits humains veut mettre fin au règlement à l’amiable

Viol et violences sexuelles : La Coalition des Ong de Démocratie et des droits humains veut mettre fin au règlement à l’amiable

Viol et violences sexuelles : La Coalition des Ong de Démocratie et des droits humains veut mettre fin au règlement à l’amiable

La Coalition des Ong de Démocratie et des Droits Humains (CODDH) ne veut plus de  règlements à l’amiable pour les cas de viol qui seront désormais enregistrés dans le département de Yamoussoukro.  Elle a pris la résolution de traduire les coupables devant les tribunaux pour qu’ils répondent de leurs actes.  A fait savoir à Fratmat.info, le président de ladite organisation Traoré Adama.

Cependant, la phase répressive, a-t-il indiqué, se précédée d’une campagne de sensibilisation  des autorités administratives, des leaders communautaires et religieux,  des organisations de la  société civile et l’ensemble des populations. Cela, à travers la production et la diffusion de huit histoires réelles vécues par des victimes, dont le viol a eu un impact négatif sur leurs vies.  « Il s’agit pour nous d’amener les chefs communautaires et religieuses, ainsi que la population à prendre conscience de l’impact du règlement à l’amiable des violences sexuelles en général et des cas de viol en particulier sur les survivantes », a indiqué Traoré Adama ; qui souligne que la persistance du règlement à l’amiable des cas de viol est dû aux pesanteurs des considérations coutumières, traditionnelles ou religieuses.

Selon un rapport de la plateforme des violences basées sur le genre (VBG), la situation est alarmante dans le département de Yamoussoukro. En 2015, ce sont 15 cas de viols et 10 violences sexuelles  qui ont été commis sur des jeunes filles âgées de moins de 18 ans. Seule une plainte a abouti à la condamnation de l’auteur à 5 ans d’emprisonnement dont trois ans ferme. Celle-ci a abouti parce que la victime a vite été référée à l’Onuci.

En 2016, l’on a enregistré 17 cas de viol et 4 violences sexuelles perpétrés sur  des jeunes filles de moins de 18 ans. Aucune plainte n’a abouti à la condamnation des auteurs. Dans le premier semestre de 2017,  deux cas de viol ont été enregistrés dont un cas porté à la connaissance de la police. Bien que suivie par la Coddh et la Crdh, la plainte n’a pas abouti à la condamnation de l’auteur par la faute de la communauté qui a retiré le dossier. Pour mettre donc un terme à tous ces agissements, la Coddh a décidé de changer de fusil d’épaule ; en s’auto saisissant désormais des affaires relatives aux cas de viol signalés.

KOFFI  KOUAME

Agence de Yamoussoukro