Université félix houphouët-boigny: Les grosses perturbations sont de retour

Les étudiants ont été sommés de rentrer chez eux, hier.
Les étudiants ont été sommés de rentrer chez eux, hier.
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Université félix houphouët-boigny: Les grosses perturbations sont de retour

Lundi matin, les étudiants de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) ont été délogés des salles de cours par leurs pairs leaders de syndicats estudiantins. Selon nos sources, les meneurs, notamment la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci) et la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci), ont fait, très tôt le matin, un sit-in sur le campus, avant de se rendre dans les amphis pour déloger leurs camarades. Arrivée sur les lieux aux environs de 10h, nous avons pu constater le ballet des nombreux  étudiants qui rentraient chez eux.
Les raisons invoquées par Aristide Ozoukou, secrétaire général de la Coeeci, étudiant en licence 3 de droit public, option sciences politiques, pour justifier cette « grève illimitée  sur toute l’étendue du territoire » sont, entre autres : la question des cités universitaires encore occupées par des Frci, la surcharge des amphis conçus pour recevoir 400 étudiants, mais qui en accueillent 800 à la fois ; l’absence de climatiseurs provoquant une chaleur insoutenable dans ces salles de cours. L’inexistence de  salles de TD pour les travaux pratiques. « Si les inscriptions sont passées de 6000 à 100 000Fcfa sans une valeur ajoutée, il y a problème. Le restaurant universitaire tarde à entrer dans la modernité. Pour espérer manger à midi, il faut faire le rang à partir de 8h, etc. ». Dans un sms qu’il nous a fait parvenir la veille, Aristide Ozoukou reprochait au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan, de ne pas prendre en compte leurs préoccupations.
Ce dernier, qui revient d’une mission à Yamoussoukro, dit avoir bien reçu un préavis de grève. Mais il estime que la grève est faite pour les travailleurs. Il déplore aussi le fait que ces étudiants fassent sortir leurs camarades des salles et renouent avec la violence à l’université. Il a aussi déclaré que «c’est aux présidents d’université de maintenir l’ordre, afin que ceux des étudiants qui veulent étudier puissent le faire.  Nous sommes dans un Etat de droit». Le calme régnait aux environs de 11h à l’Université Félix Houphouët-Boigny. La présidente Bakayoko Ly Ramata était absente. Cependant, il nous a été dit que jeudi dernier, elle a rencontré les deux mouvements d’étudiants  ainsi que le syndicat national des étudiants en sciences de la santé (Syness), qu’elle a tenté de dissuader de faire grève. en vain! Une réunion est prévue cet après-midi, à la présidence de l’université, pour décider des mesures à prendre face à la situation qui prévaut.

Marie-Adèle Djidjé