Université Félix Houphouët-Boigny : Un affrontement sanglant évité de justesse

Alerte! Le temple du savoir renoue avec la violence.
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Université Félix Houphouët-Boigny : Un affrontement sanglant évité de justesse

Un affrontement sanglant a été évité de justesse, hier, après-midi entre des étudiants se réclamant de deux organisations syndicales. Il s’agit d’un côté, de la Renaissance estudiantine et scolaire (Rets) et de l’autre, de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). En face du Chu de Cocody, à l’espace d’embarquement des bus, des étudiants, membres des deux organisations, en sont venus aux mains. Et n’eût été la prompte intervention de la police déployée en grand nombre, l’empoignade qui a occasionné plusieurs blessés légers et enregistré un cas jugé sérieux, aurait viré à un affrontement beaucoup plus sanglant.

Au moment où nous arrivions sur les lieux aux environs de 16 h 30, la bourrasque était déjà passée. Mais, la forte présence des forces de l’ordre et les documents et effets scolaires éparpillés ici et là sur le site en disent long sur l’intensité de la bagarre qui y a éclaté quelques instants plus tôt. Aux côtés des gradés de la police, se trouvait M. Koné Mamadou, un des conseillers du Président de la République qui aurait lui aussi grandement contribué à faire baisser la tension. Le porte-parole d’un groupe d’étudiants encore sur les lieux et que nous avons approché prudemment déclare ce qui suit : « Nous sommes militants de la Rets et certains de nos membres étaient en train de mettre de l’ordre en faisant monter les étudiants dans les bus. C’est en ce moment-là que des étudiants se réclamant de la Fesci, armés de gourdins, de machettes et autres projectiles se sont rués sur eux pour les rouer de coups. Nous enregistrons plusieurs blessés ». Selon cet étudiant du nom de Koné Apalo et membre de la Rets, les étudiants qui les auraient ainsi agressés scandaient : « Respectez la Fesci de Gbagbo… ». Pour notre interlocuteur, les membres de la Fesci entendaient ainsi reprendre le contrôle de la montée dans les bus.

Il nous revient que les policiers, sous les ordres du commissaire Houphoué Hyacinthe du district de police de Cocody et qui sont intervenus, ont fait preuve de beaucoup de professionnalisme. Plutôt que d’user de la force, elle a usé du dialogue entre les belligérants. Et c’est pratiquement réconciliés que les deux groupes se sont séparés.

Landry Kohon