Tuberculose: ''Abidjan détient 50% environ de cas'', constate Dr Kouakou Jacquemin

" Assister les parents contaminés et veiller à ce qu’il prennent  leurs  médicaments pour ne pas développer une forme de résistance. Qui exposerait  également son entourage", a exhorté Dr Jacquemin Kouakou
" Assister les parents contaminés et veiller à ce qu’il prennent leurs médicaments pour ne pas développer une forme de résistance. Qui exposerait également son entourage", a exhorté Dr Jacquemin Kouakou

Tuberculose: ''Abidjan détient 50% environ de cas'', constate Dr Kouakou Jacquemin

Tuberculose: ''Abidjan détient 50% environ de cas'', constate Dr Kouakou Jacquemin

« L’incident de la tuberculose est très élevé dans la ville d’Abidjan. On y diagnostique la moitié des cas de tout le pays. Et c’est surtout dans les quartiers précaires que nous avons ces cas », a constaté, le mercredi 21 avril 2015, à Abidjan-Koumassi Campement, Dr Kouakou Jacquemin, directeur coordonnateur du Programme national de la lutte contre la tuberculose (Pnlt).

C’était à l’occasion de la campagne d’informations, de sensibilisation, de dépistage et de radiographie de la tuberculose qui s’est déroulée du 20 au 22 avril à Koumassi Campement, un quartier précaire (Sud-est) d’Abidjan. Une activité qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2015. Et en particulier, dans le cadre de la série de dépistage actif gratuit de la tuberculose par la radiographie pulmonaire en milieu communautaire.

« Abidjan détient 50% environ de cas. En moyenne, nous détectons 24.000 patients par année. C’est au moins 12.000 patients qui sont dépistés en moyenne dans la région d’Abidjan. Et ceux-ci sont issus des quartiers précaires», a précisé Dr Kouakou Jacquemin.

« La prise en charge de la tuberculose est totalement gratuite sur toute l’étendue du territoire », a-t-il rappelé à la population de ce quartier précaire. Avant de leur expliquer l’utilité de la radiographie pulmonaire. « La radio, c’est une première étape. Si les résultats révèlent des cas suspects, ils seront convoqués. La seconde étape consiste à tester leur crachat pour voir celui qui a vraiment la tuberculose. Et tous ceux-là seront immédiatement traités ».

«  Si vous avez quelqu’un qui tousse sans arrêt, il faut l’envoyer à l’hôpital, de même qu’une connaissance qui maigrit. Assister les parents contaminés et veiller à ce qu’il prennent leurs  médicaments pour ne pas développer une forme de résistance. Elle exposerait également tout l'entourage », a encore exhorté le premier responsable du Pnlt.

C’est au total 800 cas suspects sur 1000 patients qui ont été diagnostiqués dans ce premier quartier précaire. Puisque l’opération va se poursuivre également dans les autres  foyers de la tuberculose, a-t-on également appris.

Par ailleurs, Dr Kouakou Jacquemin a révélé que pour mieux piloter ce projet actif de dépistage de la tuberculose, « le Pnlt est  dans une dynamique de recherche de financement pour cette nouvelle stratégie ».

Pour Dr Angaman Ekponon Dominique, directeur du district sanitaire de Koumassi - Port-Bouët - Vridi, « aujourd’hui l’occasion est donnée à tous de se dépister, de faire la radiographie, etc., c’est vraiment une aubaine pour Koumassi campement », a-t-il encouragé.

Récemment, ce sont les pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) qui ont bénéficié grâce au Pnlt de cette campagne active de dépistage de la tuberculose.


Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info