Troubles de la thyroïde: Une étude révèle un taux de prévalence de 12% chez des femmes enceintes

Troubles de la thyroïde: Une étude révèle un taux de prévalence de 12% chez des femmes enceintes

C’est ce qu’a révélé une enquête réalisée par le Programme national de lutte contre les maladies métaboliques (Pnlmm) sur « la prévalence de l’hypothyroïdie chez la gestante noire africaine en Côte d’Ivoire ». Il ressort de cette étude, menée avec l’appui financier des Laboratoires Merck, sur 708 femmes enceintes à l’hôpital général de Port-Bouët, du 6 au 21 février 2019, que la prévalence de la pathologie se situe autour de 12,5 %.

Le Dr Jean-Claude Azo a, à la restitution des résultats de l’enquête, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, expliqué que la thyroïde est une glande endocrine régulant, chez les vertébrés, de nombreux systèmes hormonaux par la sécrétion de triiodothyronine (T3), de thyroxine (T4) et de calcitonine. Chez l’homme, elle est située à la face antérieure du cou, superficiellement. Ses déformations (on parle de goitre quand le volume de la thyroïde est augmenté) sont visibles sous la peau.

Il a indiqué que les dysfonctionnements des hormones thyroïdiennes  chez la femme enceinte sont cause de fausses couches, de retard de croissance du fœtus, d’accouchement prématuré, de retard de développement neurologique chez l’enfant, etc. « Toutes ces données soulignent l’importance de dépister et de rétablir un équilibre des hormones de thyroïde avant et pendant la grossesse chez les femmes enceintes ou en âge de procréer », a préconisé, pour conclure, Jean-Claude Azo.

Charles Aka Koffi, le directeur régional de la Santé Abidjan 2, qui s’exprimait au nom de Samba Mamadou, directeur général de la Santé, a fait savoir que le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique (Mshp) est résolu à faire face à toutes les problématiques liées à la santé de la mère et de l’enfant. « Le fœtus est totalement dépendant de l’apport hormonal de la mère. Les thyroïdes de la maman influent sur le développement de l’enfant », a-t-il souligné.

Il est donc essentiel, selon lui, de mettre l’accent sur la prise en charge des troubles de ces hormones chez la femme gestante. Le directeur général de Merck Afrique du Nord et de l’Ouest, Moncef Meklati, a marqué l’engagement du laboratoire à contribuer à la prise en charge des patientes atteintes de dysfonctionnements thyroïdiens en Côte d’Ivoire. Et ce, à travers des programmes de formation médicale continue et de sensibilisation.

GERMAIN GABO