Tribunal militaire : Le commandant Jean Noël Abehi sera entendu le 3 avril pour désertion

Ange Bernard Kessy, commissaire du gouvernement lors de sa conférence de presse dans les locaux du tribunal militaire (photo: Ouattara Ouakaltio)
Ange Bernard Kessy, commissaire du gouvernement lors de sa conférence de presse dans les locaux du tribunal militaire (photo: Ouattara Ouakaltio)
Ange Bernard Kessy, commissaire du gouvernement lors de sa confu00e9rence de presse dans les locaux du tribunal militaire (photo: Ouattara Ouakaltio)

Tribunal militaire : Le commandant Jean Noël Abehi sera entendu le 3 avril pour désertion

Le commandant Jean Noël Abehi, arrêté au Ghana et extradé vers la Côte d’Ivoire, sera entendu par le tribunal militaire le 3 avril pour désertion. L’information a été donnée par le commissaire du gouvernement Ange Bernard Kessy, le 14 mars, au cours d’une conférence de presse à la Tour A d'Abidjan-Plateau. Il a aussi précisé que le commandant Abehi est également poursuivi pour des crimes commis lors de la crise post-électorale, et sera également entendu pour cette affaire au cours d’un autre procès.

« Lors de l’enquête préliminaire, le commandant Abehi a indiqué qu’il avait déserté parce qu'il ne supportait pas mes convocations. Il dit avoir fuit pour m’éviter », a relevé Ange Bernard Kessy. Pour cette désertion, Jean Noël Abehi risque une peine allant de 5 à 20 ans de prison ferme. Car, il s’agira de voir si lors de sa défection, la Côte d’Ivoire était oui ou non en crise.

Selon le procureur militaire, sa juridiction a été saisie pour 42 dossiers impliquant 69 forces de l’ordre dont 20 détenus et 49 autres en liberté. Le procès des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) impliqués dans les crimes de sang s’ouvrira, selon lui, le 16 avril prochain. Pour ce qui est de l’affaire des 21 gendarmes interpellés pour des actions subversives et jugés proches du commandant Abehi, le procureur a annoncé pour bientôt, le début de leur procès. Si cinq d'entre eux bénéficient d’une liberté provisoire, ce n'est pas le cas des 16 autres.

Revenant sur l’affaire de l’assassinat du général Guéi Robert, Ange Kessy a indiqué que quatre personnes dont le général Dogbo Blé Bruno, le commandant Séka Yapo Anselme (Séka Séka), un lieutenant-colonel et un sergent sont aux arrêts et en attente d'être jugés.

S'agissant des questions de racket au sein de l’armée, il a réaffirmé sa volonté de lutter contre tous les éléments indélicats afin de mettre un terme à ce fléau qui ternit l’image de l’armée ivoirienne.

Ouattara Ouakaltio

O_ouak@yahoo.fr