Suspension de grève avec rétention des notes par le Cosefci: Ibrahima Kourouma constate une faute professionnelle susceptible d’être sanctionnée

Suspension de grève avec rétention des notes par le Cosefci: Ibrahima Kourouma constate une faute professionnelle susceptible d’être sanctionnée

En réaction à cette situation, l’inspecteur général, coordonnateur général de l’Inspection générale de l’Education nationale (Igen), Ibrahima Kourouma, a estimé ce vendredi 24 mai, qu’au plan du respect du droit syndical, « la coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d'Ivoire (Cosefci) et ses membres commettent une faute professionnelle susceptible d’engager leur responsabilité administrative … en s’attaquant au fondement même de l’école... C’est sûr que des sanctions suivront », a commenté le coordonnateur général de l’Inspection générale, Ibrahima Kourouma.

Il a fait cette mise au point au cours d’une conférence de presse animée au cabinet du (Menetfp). «Il y a des problèmes qui peuvent être réglés sans que les élèves soient pris en otages », a-t-il insisté.

Poursuivant, il a annoncé l’installation d’un comité interministériel afin d’examiner de plus près  « cette situation aussi incompréhensible que préoccupante  », a-t-il fait remarquer.

En effet, a-t-il  poursuivi, la décision  de suspendre la grève, tout en retenant les notes des élèves,  pourrait laisser croire qu’il s’agit d’un acte louable posé par ledit syndicat. Mais il n’en est rien. « En réalité, les enseignants  n’ont pas suspendu leur mot d’ordre de grève. Ils cherchent plutôt à sauver leurs salaires en faisant semblant de travailler », a-t-il déduit.

Bien avant, le coordonnateur général de l’Inspection générale a mentionné les conséquences de cette initiative de confisquer les notes des élèves, au plan pédagogique et déontologique. « Dire donc que l’on retient les notes pendant qu’on prétend poursuivre l’enseignement est, au plan de la science et de la pratique pédagogiques, un non-sens car cela revient à amputer le processus d’enseignement- apprentissage de ce maillon indispensable. Cela conduit au non-respect de la déontologie de la fonction enseignante et revient à ruiner totalement l’action éducative ».

Considérant les nombreuses conséquences sur le processus d’enseignement-apprentissage, les opérations pédagogiques et les examens de fin d’année, le coordonnateur général de l’Inspection générale a interpellé la Cosefci et ses membres afin qu’ils se ressaisissent. « Le droit à l’éducation est un droit inaliénable dont nos enfants ne sauraient être privés pour quelle que raison que ce soit.»

Isabelle Somian