Substitut du lait maternel: Le gouvernement veut réglementer la commercialisation

Le gouvernement ivoirien a signé un décret jeudi pour "réglementer la production des substituts du lait maternel". L'information a été donnée par un communiqué du conseil des ministres extraordinaire du jeudi, qui s'est tenu au Palais de la Présidence de la République d'Abidjan-Plateau.

Selon le communiqué, "le Conseil a adopté un décret portant commercialisation des substituts du lait maternel". Le substitut du lait maternel est tout aliment commercialisé ou présenté de toute autre manière comme un produit en remplacement partiel ou total du lait maternel. Il s’agit notamment du lait ou du lait en poudre commercialisé pour les enfants de moins de deux ans.

L'objectif de cette disposition, a indiqué le conseil, "c'est de réglementer la production, la distribution et la commercialisation des substituts du lait maternel".

Ce décret adapte la législation nationale en la matière aux exigences internationales, a-t-il précisé.

Le code international de commercialisation des substituts du lait maternel a été adopté par l'Assemblée mondiale de la santé (Ams) en 1981 comme une " exigence minimum " pour protéger la santé des nourrissons.

L'utilisation incorrecte et abusive des substituts au lait maternel et ses conséquences néfastes ont conduit, à la fin des années 1970, de nombreuses organisations intergouvernementales et non-gouvernementales à réagir, selon le site "lllfrance.org".

Cette même source assure que le code a pour objectif d'encourager l'allaitement maternel. Et de le protéger en restreignant les pratiques commerciales agressives. Celles-ci sont utilisées pour vendre des produits destinés à l'alimentation artificielle.

D'après les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (Oms), les bébés doivent être allaités exclusivement les six premiers mois environ.

Sont concernés par le code les préparations pour nourrissons (0 à 4 mois), les laits "2ème âge" ou "de suite" (5 mois à 1 an) et les laits "de croissance". Les jus de fruit, tisanes et autres aliments, surtout quand leur mode d'administration est le biberon, sont également concernés. Le code s'applique enfin aux tétines et biberons.


Isabelle Somian
isabelle.somian@fratmat.info

Source (www.lllfrance.org)