Science et innovation: L’Oreal-Unesco consacre 14 brillantes scientifiques

Les 14 femmes scientifiques avec les responsables de la fondation, L’Oreal-Unesco, après leur distinction.
Les 14 femmes scientifiques avec les responsables de la fondation, L’Oreal-Unesco, après leur distinction.
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Science et innovation: L’Oreal-Unesco consacre 14 brillantes scientifiques

Elles étaient la grande attraction dans la salle de conférence du Radison Blu de Nairobi. Tous voulaient les toucher et se prendre en photo avec ces 12 doctorantes et 2 post-doctorantes qui étaient célébrées pour la qualité de leurs recherches, devant permettre à la science de lutter efficacement contre les pandémies et autres maladies infectieuses dans le monde, notamment en Afrique.

Alexandra Palt, vice-présidente de la Fondation ‘’L’Oreal-Unesco’’, l’initiatrice de cette cérémonie de distinction au Kenya, a affirmé que l’objectif de sa structure est d’accompagner ces 14 scientifiques prometteuses afin qu’elles reçoivent la reconnaissance qu’elles méritent. Il s’agit des doctorantes Rima Beesoo de l’Ile Maurice, des Nigérianes Olanike Akinduyite et Olaperi Okuboyejo, Dr Priscilla Kolibea Mante du Ghana. Deux doctorantes kenyanes figurent parmi ces ‘’surdouées’’ de la science. Ce sont Gladys Mosomtai et Fiona Mumoki. L’Afrique du Sud remporte la palme avec 7 représentantes au nombre de ces jeunes dames scientifiques sélectionnées parmi plus de 430 candidatures féminines. Elles se nomment Takalani Cele, Charlene Goosen, Lerato Hlaka, Harshana Jivan, Shalena Naidoo, Andreas Wilson, toutes doctorantes. Marilize Everts est la seule Dr de ce groupe. Cette forte présence des sud-africaines parmi ces brillantes scientifiques s’explique par le fait que c’est dans ce pays que cette cérémonie de distinction des femmes scientifiques a débuté avant de s’étendre aux autres pays de l’Afrique.

Ces 14 boursières ont bénéficié d’une somme pour les aider à continuer ou à parachever leurs recherches. Ainsi, les 12 doctorantes sont reparties avec 5000 €, environ 3 278 838 Fcfa et les 2 post-doctorantes ont empoché 10 000 €, soit 6 557 676 Fcfa.

Leurs travaux de recherche portent, entre autres, sur les « Nouvelles approches du traitement de la tuberculose; la Construction de système de résilience au climat pour les petits producteurs de café; l’Étude pour la préservation des colonies d’abeilles ou encore comment mieux comprendre la relation chimique entre moustiques et êtres humains ».

Elles ont pour spécialités les sciences biologiques, l’épidémiologie, la physique, les sciences de la santé, l’informatique et science de l’information, le génie mécanique et les neurosciences.

Dr Hubert Gijzen, représentant le bureau régional de ‘’L’Oreal-Unesco’’ dans les États du sud du continent noir, a affirmé qu’aujourd’hui « la science a besoin de la femme et la femme a besoin de la science pour aider l’humanité à relever les défis  qui se présentent à elle ». Il a exhorté ces 14 femmes scientifiques à être des pionnières dans leurs domaines respectifs en vue de trouver des solutions aux problèmes des maladies qui déciment le monde.

Ces brillantes scientifiques, avant la cérémonie de distinction, avaient bénéficié les 4 et 5 décembre d’un programme de formation pour non seulement compléter leurs recherches scientifiques, mais aussi leur donner les moyens de poursuivre leurs carrières.

La Mauricienne, Rima Beesoo est la seule dame scientifique sélectionnées en provenance d’un pays francophone. Elle est doctorante en biochimie marine à l’Université de l’Île Maurice. L’objet de son projet, a-t-elle confié, "est de caractériser les propriétés anti oxydante, anti microbienne de certains êtres provenant des eaux de l’Île Maurice. Mon travail consiste réellement à trouver et constituer des composés moléculaires innovants pour combattre les maladies telles que le cancer du côlon, de l’utérus, du foie. Il y a aussi les maladies infectieuses comme la tuberculose".

La scientifique mauricienne a, par ailleurs, regretté d’être la seule venue de l’espace francophone. Pour elle, cela est dû au fait que ce programme de L’Oreal-Unesco est méconnu en Afrique francophone. Raison pour laquelle, elle a invité les responsables de cette fondation à communiquer davantage dans le sphère des États francophones dans l’optique d’avoir davantage de candidatures dans cette partie de l’Afrique.

KANATE MAMADOU
depuis Nairobi, Kenya