Santé maternelle: La fistule tue 16 femmes en couches par jour

Goudou Coffie Raymonde
Goudou Coffie Raymonde
Goudou Coffie Raymonde

Santé maternelle: La fistule tue 16 femmes en couches par jour

Santé maternelle: La fistule tue 16 femmes en couches par jour

"Lutte contre les fistules obstétricales en Côte d’Ivoire. Quel défi ?" C’est le thème de la première Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale célébrée, le 23 mai dernier, par les acteurs et les Ong œuvrant pour l’éradication totale de cette affection qui tue, par jour, 16 femmes en couches dans le pays.

C’est dans la continuité de cette commémoration que l’Ong Génération femme du 3e millénaire (Gfm3) a organisé, lundi, dans ses locaux à Abobo, une conférence de presse pour échanger avec les hommes de média sur les ravages de la maladie et les opportunités de prise en charge de ses victimes.

La présidente du Conseil d’administration de Gfm3, Mme Véhi Touré Honorine, s’est dit heureuse de la décision prise par les instances mondiales de la santé d’instituer le 23 mai comme Journée de lutte contre la fistule obstétricale. « Cette maladie mérite d’être élevée au rang des grands problèmes de santé publique », a-t-elle indiqué. Un mal qui, selon elle, met en péril l’hygiène et l’existence de la femme. « Il faut faire en sorte que, désormais, en Côte d’Ivoire, aucune femme ne meure en donnant la vie », a-t-elle plaidé auprès des pouvoirs publics.

Exposant sur le thème de la célébration, le directeur exécutif de Gfm3, Dr.Dro Constantin, a expliqué que la fistule résulte d’une communication anormale entre la vessie et le vagin et/ou le rectum, provoquée par un travail trop prolongé au cours de l’accouchement.

« 470 femmes sur 100 000 meurent pendant l’accouchement de cette maladie encore appelée  maladie de la honte », a révélé le spécialiste. Avant d’exhorter les mères qui en sont victimes à ne plus avoir honte de leur mal et à se rendre immédiatement dans les centres de prévention et d’écoute de l’Ong pour être prises en charge gratuitement.

Germain Gabo

Stagiaire