Santé: Mme Ouattara engage le pays à réduire le nombre de décès des femmes en couches

La Première dame s’est engagée avec le gouvernement à relever le défi de l’amélioration de la santé maternelle.
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Santé: Mme Ouattara engage le pays à réduire le nombre de décès des femmes en couches

Nous affirmons avec force et conviction que la femme, c’est la vie. Elle a cette mission de perpétuer la race humaine, il est donc anormal qu’elle meure en accomplissant cette mission. Non, la femme ne doit pas perdre la vie. Tous ensemble, chacun à son niveau, nous devons nous mobiliser pour que cessent les mortalités maternelles ». Tel est l’appel pressant qu’a lancé hier, dans une salle du Palais des congrès de l’hôtel Ivoire archicomble, la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara. C’était à l’occasion du lancement solennel de la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (Carmma), dont elle était la marraine.

En signant les déclarations d’engagement, elle invite tous les Ivoiriens à s’inscrire dans la mise en œuvre de ce processus. Mieux, Dominique Ouattara exhorte les uns et les autres à prendre conscience de ce que la mortalité maternelle est, hélas, une réalité en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Car les chiffres annoncés, à cette occasion, par la représentante résidente du Fonds des nations unies pour la population (Unfpa), Mme Suzanne Konaté Maïga finissent par convaincre les uns et les autres sur cette triste réalité. « …Encore 452 femmes meurent chaque jour en Afrique du fait des complications des grossesses, accouchements et suites de couches. Chaque jour, en Côte d’Ivoire, plus de 16 femmes meurent pour des causes évitables liées à la grossesse et aux accouchements », a-t-elle déploré. Avant de noter que l’impact de « ces milliers de drames individuels va au-delà de la famille touchée ».

Dans la mesure où ces pertes en vie humaine entravent  le capital humain et amenuisent le rendement des institutions, constituant ainsi un coup de frein brutal pour le développement économique et social du pays. Pour Dominique Ouattara, le fort taux de mortalité maternelle est dû, entre autres  à l’inégalité des sexes, pauvreté et au faible accès des femmes aux services de santé, taux de fécondité élevé, aux mariages précoces, grossesses non désirées et aux violences sous  toutes les formes faites aux femmes. Ce tableau sombre de la santé maternelle ne laisse donc personne indifférent. « Bien au contraire, il nous alerte tous sur la nécessité d’intensifier nos efforts pour la santé de nos mamans », a souligné Dominique Ouattara saluant l’initiative de cette campagne en vue de l’accélération pour la réduction des décès des femmes en couches. A la vérité, cette initiative s’inscrit dans le droit fil de l’engagement de la Première dame de Côte d’Ivoire aux côtés des femmes et enfants de Côte d’Ivoire au travers de nombreuses actions de grande portée sociale et humanitaire.

La pose de la première pierre de l’hôpital mère-enfant, le 28 juin dernier, à Bingerville, est la preuve de cet engagement de Dominique Ouattara. C’est pourquoi, elle veut partager son optimisme quant à l’amélioration de la santé maternelle en Côte d’Ivoire. Mais avant, elle invite les femmes, les premières concernées à ne négliger aucune consultation prénatale, en vue de garantir le bon déroulement de leurs grossesses, à faire le test de dépistage du Vih/Sida. Elle les a exhortées vivement à fréquenter les maternités pour leur accouchement.

Ayant pris la mesure de la situation de la santé maternelle dans son pays, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a indiqué que  l’objectif majeur de « faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent en 2020 », ne peut être réalisé qu’avec des Ivoiriennes et des Ivoiriens en bonne santé, capables de prendre leur part d’efforts dans la reconstruction du pays. La vision du Président Alassane Ouattara étant  celle d’un système de santé performant et accessible à l’ensemble des Ivoiriens, « condition sine qua non de l’atteinte de nos objectifs, en matière de développement économique ».

« Dans cette optique, la santé de la mère et de l’enfant sera une préoccupation constante du Gouvernement ivoirien, surtout en cette année 2013, décrétée par le Président de la République, année de la Santé. Il s’agit avant tout, de préserver la vie de celles qui donnent la vie, et de ceux qui constituent l’avenir de notre Nation », a-t-il ajouté, en souhaitant plein succès à cette campagne.

Germaine Boni