Salon des logements sociaux: Lancement, à Paris, des logements du programme présidentiel

Mamah Diabagaté (au centre) rassure les Ivoiriens de France.
Mamah Diabagaté (au centre) rassure les Ivoiriens de France.
Mamah Diabagatu00e9 (au centre) rassure les Ivoiriens de France.

Salon des logements sociaux: Lancement, à Paris, des logements du programme présidentiel

Pour les Ivoiriens de France, il y a désormais plus de lisibilité quant à l’opération de souscription aux logements réalisés en Côte d'Ivoire. En effet, ce projet présidentiel mené par la banque d'épargne et de crédit, en collaboration avec la Sicogi, est entré dans sa phase décisive, samedi dernier, au Salon Wilson de St Denis plein comme un œuf. C'était l'occasion pour le Directeur général de la Caisse nationale des caisses d’épargne (Cnce), Mamah Diabagaté et son partenaire la Sicogi, représentée par Souaga Hyacinthe, d'expliquer leur programme commun aux Ivoiriens de la diaspora.

Dans son exposé liminaire, Mamah Diabagaté a rappelé à l'assistance qu'un bureau a été ouvert à Paris pour faciliter les souscriptions. Précisant que c'est l'un des programmes auquel le Président de la République accorde une très grande importance. Afin qu’un maximum d’Ivoiriens deviennent propriétaires d'un logement.

Prenant, à son tour, la parole, le Directeur des programmes de la Sicogi, Hyacinthe Souaga, a fait un exposé très détaillé du projet. Soulignant, au passage, l'efficacité de son entreprise qui, depuis sa création, a construit plus de 50 mille logements en Côte d'Ivoire. « La Sicogi, dans ce projet de logement, restera le bras séculier de la Cnce. Et je puis vous assurer que notre politique concerne non seulement les logements sociaux, mais aussi toute une gamme de maisons classifiées en fonction des revenus potentiels des souscripteurs». Poursuivant son exposé, il a indiqué que les maisons sociales ne doivent pas faire l’objet de location ou de vente après acquisition. Leurs propriétaires devant y résider personnellement. Autant de conditions limitatives pour ne pas détourner cette  belle initiative de son but réel qui vise à assurer un toit décent aux moins nantis.

Ce message a été  bien perçu par les souscripteurs potentiels issus de la diaspora.

Mamah Diabagaté a tenu à rassurer certains Ivoiriens de France qui soutiennent avoir été moult fois grugés par des opérateurs véreux. «Dans ce projet, l'Etat est le seul maître d'œuvre. C'est lui qui possède les terres et c'est encore lui qui finance la Cnce. Et comme nous l'avons dit précédemment, ces constructions concernent Abidjan et l'intérieur du pays. Tout est mis en œuvre pour faciliter ledit projet sur tout le territoire. Aujourd'hui, pour régler la question cruciale du foncier, un arrêté de concession définitive (Acd) a remplacé la longue liste des titres fonciers et autres lettres d'attribution qui n'en finissaient plus de donner le tournis aux souscripteurs». Un discours accueilli par une salve d'applaudissements.

C'est un projet qui devra permettre de réduire sensiblement le déficit en logements dans le pays (déficit tournant autour de 400.000 maisons, selon les exposants) et faciliter la tâche aux Ivoiriens de l'étranger dont nombreux, par le passé, ont été l'objet d'escroquerie en la matière. Comme certains parents qui prennent en photo des maisons d'autrui en faisant croire aux souscripteurs de la diaspora que la maison est la sienne. C'est donc pour éviter des situations de ce genre, qu'un bureau de souscription a été ouvert, récemment, à Paris par le gouvernement, afin que la Cnce prenne en compte l'achat d'une maison pour le souscripteur. Avec des conditions d'ouverture de compte très attrayantes. En effet, cette opération ne se fera qu'avec un dossier comportant trois photos d'identité, un extrait de naissance, un justificatif de domicile et un dépôt minimum de 65 euros (environ 43 000 F cfa).

Profitant de la tribune-débat qui s'est instaurée dans le Salon Wilson,  Mamah Diabagaté a insisté sur le fait que «la Caisse nationale des caisses d'épargne étant une banque qui appartient à l'Etat, cela donne au projet toute sa crédibilité.  Alors, chers frères et chers parents de la diaspora, soyez rassurés !» A l’issue de la rencontre qui a pris fin vers 18h,  les Ivoiriens de France étaient visiblement satisfaits et rassurés.

Momo Louis
Correspondant permanent en France