Saison de pluie: Un autre éboulement de terrain fait au moins 4 morts à Abidjan

Au moins quatre personnes ont encore été tuées, dans la nuit du lundi 16 à mardi 17 juin, à Abidjan dans un éboulement consécutif à la pluie diluvienne qui s’abat depuis quelques jours sur la capitale économique ivoirienne. Des sources sécuritaires ont indiqué à Fratmat.info que le drame s’est produit à Mossikro, un sous-quartier de la commune d'Attécoubé à l’Ouest d’Abidjan.

Dans la nuit du 4 au 5 juin dernier, un glissement de terrain dans le même sous-quartier avait déjà fait six morts dont trois enfants.

Le gouvernement ivoirien a mis en place un plan d’urgence d’organisation des secours (plan Orsec) qui vise à prendre des mesures pour prévenir les catastrophes naturelles et minimiser les risques.

Dans une interview réalisée en 2011, Kili Fagnidi Fiacre Adam, contrôleur général de Police et directeur de l'Office national de la protection civile (Onpc), a défini clairement le rôle assigné à ce programme. « Le plan Orsec est la réponse de l'organisation civile des catastrophes… Nous anticipons. Lorsqu'il y a des voies à aménager, des habitations à reconstruire ou à démolir, nous attirons l'attention des autorités compétentes… En clair, nous ne sommes pas seulement là pour attendre qu'il y ait des catastrophes ».

Avant de donner certaines consignes à observer pendant la saison des pluies aux populations vivant dans les zones à risques. « Lorsqu'on construit au pied d'une colline et qu'il y a un éboulement ou un glissement de terrain, il faut monter sur les talus. Et lorsque votre maison est dans un bas-fond d'orage, il faut déménager. Si vous êtes dans votre maison et que vous êtes envahis par des eaux, il faut couper l'électricité, déguerpir les installations anarchiques, évacuer les nids de passage…».

Cette saison des pluies constitue une période redoutable pour les habitants des quartiers précaires qui sont parfois victimes d’éboulements et de montées d’eau.

Un glissement de terrain est un phénomène géologique où une masse de terre descend sur une pente, autrement dit un plan de glissement plus ou moins continu, plus ou moins plein ou incurvé.

Après la mise en mouvement, la masse conserve globalement sa consistance et sa physionomie. Elle est donc toujours reconnaissable, ce qui permet de différencier les glissements de terrain des coulées de boue qui n'ont pas de forme propre.

Théodore Kouadio
theodore.kouadio@fratmat.info