Régina Yaou (Ecrivain): "Sans complexes, je suis toujours allée où je voulais"

L'écrivain Régina Yaou estime que tout le mérite revient à la femme pour son dynanisme
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Régina Yaou (Ecrivain): "Sans complexes, je suis toujours allée où je voulais"

Pour elle, la question du genre ne devrait pas se poser. Dans la mesure où la femme ivoirienne doit, par elle-même, arriver à s’imposer dans tous les secteurs dela société. Et ce, par son seul  mérite. Régina Yaou, écrivain ivoirien depuis près de quarante ans, avec à son actif au moins 25 livres édités, sans compter les manuscrits et Prix d’Excellence de littérature ivoirienne 2014. Dans un entretien, elle s’arrête sur l’opportunité ou non de célébrer la Journée internationale du droit de la femme.

Que représente pour vous la célébration de la journée internationale du droit de la femme ?
Si les nations Unies ont décidé de choisir une journée pour magnifier la femme et son action, c’est une initiative à encourager. Toutefois, chaque jour qui passe doit être consacré à la femme. Parce que, elle est le pilier qu’on le veuille ou pas de la société. C’est la femme qui se lève aux aurores pour chauffer de l’eau  pour préparer le petit déjeuner…Elle est vraiment le pivot de la société.

Qu’est-ce qu’il faut pour que la question du genre ne soit plus un problème en Côte d’Ivoire ?
Je considère que le problème du genre ne se pose pas. A l’école et même à l’université, je suis toujours allée où je voulais sans tenir compte des hommes. Est-ce que c’est représentatif de prendre des femmes pour aller décorer un secteur ou un autre? Aujourd’hui, nous devons nous-même arriver où nous sommes. Et le constat est positif, car l'on évolue progressivement.

Quelle est la contribution véritable de la femme  dans un pays ?
A divers niveau, les femmes sont dynamiques…Il y a beaucoup d’hommes qui sont au chômage. C’est le commerce de leur femme qui les entretient. Au niveau des entreprises, rares sont les femmes qui refusent de contribuer aux charges de la maison. Bref, dans d’autres secteurs d’activités, à un niveau plus élevé, les femmes occupent des postes importants… Tout le mérite leur revient. A l’occasion de la célébration de la Journée internationale du droit de la femme, s’il y a des femmes qui refusent  de travailler ce seul jour, l'on verra bien que tout ira de travers.

Au niveau de la littérature  ivoirienne,  est-ce que l’on peut dire que la femme a réussi à s’imposer ?
Oui! Parce que, contrairement aux hommes, les femmes n’ont pas été scolarisées tôt. Et il y a eu beaucoup de frictions, d’empêchements pour que les femmes émergent dans ce secteur d’activité. Citons l’exemple de la première femme qui a écrit  dans le pays, Simone Kaya, elle n’a pas pu s’exprimer à cause des nombreuses difficultés qu’elle a dues rencontrer. Fatou Boli, la seconde a essuyé les mêmes frustrations. Cette dernière a reçu un accueil méchant et mesquin. Malgré cela, les femmes sont rentrées  en force dans le domaine  de la littérature. Et je crois qu’elles sont à leur place.

Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info