Règlement des contentieux: La médiation professionnelle expliquée

Maître Yannick Daugaux-Kouassi se dit très déterminé à instruire l’opinion ivoirienne sur la médiation professionnelle, cette dernière-née des modes alternatifs de règlement de litiges ou conflits, afin qu’elle se l’approprie, en vue de gagner en temps et en maîtrise de coût. Il l’a traduit le 12 septembre à son cabinet, sis à Abidjan-Cocody, au cours d’une conférence de presse, pour dresser son bilan d’activités et livrer quelques perspectives.

Ce notaire de formation dit exercer l’activité de médiateur professionnel parallèlement à son champ d’action notarial. D’entrée, il a défini la médiation professionnelle comme étant un processus par lequel deux ou plusieurs parties tentent de parvenir, par elles-mêmes, à un accord, en vue de la résolution amiable de leurs différends. Avec l’aide d’un tiers, en l’occurrence, le médiateur qui est choisi par elles ou désigné, avec leur accord, par le juge saisi du litige. Et d’ajouter: « Ce nouveau mode alternatif de résolution de litige, parmi tant d’autres (l’arbitrage, la conciliation et la négociation), se différencie par le fait que ce sont les parties elles-mêmes qui trouvent la solution à leur problème ».

Précisant qu’au regard du rôle capital que joue le médiateur qui doit faire preuve de bonne moralité, de probité, d’honnêteté, le conférencier du jour a insisté sur le fait qu’il doit, en outre, obéir à certaines postures, dont l’indépendance, l’impartialité, la neutralité, le respect de la confidentialité.

Échangeant avec les journalistes, il a affirmé avoir eu des retours satisfaisants après plusieurs rencontres visant à expliquer les nombreux avantages liés à ce nouvel outil, en terme de rapidité et de coût au profits de chefs d’entreprise, de directeurs des ressources humaines, de directeurs des affaires juridiques, de responsables de contentieux et de recouvrements. Et ce, après celle de sa famille professionnelle, notamment la Chambre des notaires de Côte d’Ivoire.

Comme perspective, Me Yannick Daugaux-Kouassi entend continuer ces rencontres d’information et de formation auprès des uns et des autres, pour que ce mode de résolution de litige fasse tache d’huile. De ce fait, a-t-il signifié, son ambition est de faire de la Côte d’Ivoire la plaque tournante de la médiation professionnelle africaine.

Il a également annoncé que le dossier relatif à l’ouverture d’une école pour des sessions de formation diplômante sur place à Abidjan, avec l’aide de partenaires français, est en bonne voie.

Narcisse Angan
narcisse.angan@fratmat.info