Résultats catastrophiques à l’Infas: Les étudiants protestent, la direction affiche sa fermeté

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Résultats catastrophiques à l’Infas: Les étudiants protestent, la direction affiche sa fermeté

Résultats  catastrophiques à l’Infas: Les étudiants protestent, la direction affiche sa fermeté

Les résultats de la première session des examens de fin de formation des étudiants en 3e année de l’Institut national de formation des agents de santé (Infas) sont plus que catastrophiques. Sur les 795 apprenants de la 25e promotion qui ont pris part aux évaluations (424 infirmiers et 371 sages-femmes), un seul a été déclaré admis. Une fille dont nous taisons volontairement le nom.

Protestant contre cette « débâcle collective », des centaines d’étudiants recalés se sont regroupés, mercredi, devant les bureaux des dirigeants de l’institut, dans l’enceinte du Chu de Treichville, exigeant une revalorisation des notes pour repêcher un grand nombre.

A cette revendication pour le moins « incongrue », la directrice de l’Infas, le Pr N’Dhatz Ebagnitchié Sanogo, a opposé un refus catégorique. Dans un discours pédagogique, mais très ferme, la première responsable de l’Infas a signifié aux étudiants qu’il est impossible de porter une modification à des notes attribuées par un jury composé de représentants de ministères et de structures parties prenantes. Elle les a invités à redoubler d’effort pour affronter la deuxième session qui leur offre une chance de réussir leur formation d’infirmier et de sage-femme. « Nous sommes conscients des dysfonctionnements. C’est pourquoi nous allons prendre nos responsabilités pour améliorer vos capacités. Vous allez être obligés d’être renforcés sur des sujets à la fois théoriques et pratiques », a-t-elle soutenu.

GERMAIN GABO


Encadré : Drôle de revendication !

Des étudiants qui échouent à un examen, une évaluation de fin de formation, et qui demandent qu’on revalorise leurs notes ou qu’on repêche jusqu’à 05 /20 pour leur permettre d’être admissibles. C’est le motif saugrenu de la manifestation qu’ont organisée, mercredi, les stagiaires de la promotion sortante de l’Infas. Dans un autre milieu, on dirait : « On est où là ? » Le fait est aberrent dans la mesure où il s’agit là de professionnels de la santé. Des praticiens qui interviennent sur des cas de vie ou de mort.

Il est temps de mettre fin à la complaisance. La nouvelle direction de l’Infas l’a compris en affichant une fermeté et une intransigeance à toute épreuve devant les manifestants. La décision de la directrice de l’Institut de reprogrammer les formations théoriques et pratiques est salutaire. Elle est même à encourager. Y compris dans les autres domaines de formation. Il faut aller à l’excellence dans tout ce qui touche la santé et l’éducation. C’est la voie qui mène à l’émergence.

B. GABO