Réseaux d’eau sanitaire/Risques bactériologiques: Des experts attirent l’attention des gestionnaires des bâtiments recevant du public

Réseaux d’eau sanitaire/Risques bactériologiques: Des experts attirent l’attention des gestionnaires des bâtiments recevant du public

Initié par le Laboratoire environnement et agroalimentaire (Enval) en collaboration avec des experts en la matière venu d’Afrique et d’Europe, cette rencontre a été l’occasion, le 27 juin 2019, à Azalaï hôtel, à Abidjan-Marcory, d’attirer l’attention des gestionnaires des bâtiments recevant du public sur les risques de contamination bactériologiques.

Selon Coulibaly Bakary, directeur général des laboratoires Enval, il s’agit d’un problème de santé publique qui concerne les institutions qui accueillent du monde, notamment les questions de légionnelles et de  Pseudomonas.  « Ce sont des germes qu’on retrouve dans des circuits d’eau chaude et dans les circuits aéro-réfrigérant (…) C’est dire que des gens sont exposés au risque de contamination des germes », a-t-il fait remarquer.

C’est d’ailleurs pourquoi, dira-t-il, « nous sommes à la 2ème édition  de cette conférence pour attirer l’attention des gestionnaires de ces installations ainsi que des techniciens par rapport à la qualité des matériaux qu’ils doivent utiliser, du suivi et du contrôle qu’ils doivent mener ». Pour M. Coulibaly, si la Côte d’Ivoire veut devenir un important pays touristique, il faudra qu’elle assure le sanitaire à travers la prise en compte de tous les risques bactériologiques dans les réseaux, eaux chaude et froide sanitaires des bâtiments.

Il ressort des exposées des experts en santé et en plomberie au cours de cette conférence que dans les circuits d’eau chaude, on peut être infecté part des légionnelles et des Pseudomonas à travers l’inhalation. Tout comme dans les tours aéro-réfrigérant - système dans lequel l’air refroidi l’eau- l’on peut être infecté par des aérosols inhalés. « C’est un problème de santé qui est généralement méconnu » a fait remarquer M. Coulibaly.

A propos de l’ampleur de la situation en Côte d’Ivoire, il s’est voulu on peut plus clair. « Ici nous évoquons une démarche de principe de  précaution. On ne dispose pas de statistique ni dans nos institutions hospitalière ni auprès de nos hôtels », a-t-il souligné.

Il faut noter que la légionellose est une maladie d’origine bactérienne, potentiellement mortelle. Selon une étude, l’émergence récente de cette maladie s’explique par son affinité pour les systèmes modernes d’alimentation en eau comme les tours de refroidissement, les climatiseurs, les bains à jet, les bains à remous (jacuzzi), les canalisations d’eau chaude, etc. Quant aux bactéries Pseudomonas, elles constituent un risque majeur d’infection pour les patients en milieu hospitalier.

Poursuivant, M. Coulibaly a invité  les installations qui reçoivent du public de commencer à faire attention. Et surtout de commencer à élaborer des statistiques. « Lorsqu’un laboratoire trouve des légionnelles, il n’est plus question de garantir la confidentialité ou de protéger le client. Il faut automatiquement prévenir le ministère de la santé pour que les mesures soient rapidement prise pour éviter la propagation de la contamination à un niveau plus élevé. », a prévenu, le directeur d’Enval Laboratoire, l’un des plus importants laboratoires d'analyses physico-chimiques et microbiologiques en Afrique de l'Ouest.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info