Réinsertion des enfants en conflit avec la loi: Bakayoko-Ly Ramata sur des sites d’apprentissage

Réinsertion des enfants en conflit avec la loi: Bakayoko-Ly Ramata sur des sites d’apprentissage

Un véritable périple, le vendredi 10 mai 2019, pour la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, le Pr Bakayoko-LY Ramata et ses collaborateurs. La cause en valait la peine: « Echanger avec les bénéficiaires du Programme national de resocialisation et de réinsertion des enfants vulnérables (Pnrrev) réinsérés et leurs formateurs, afin de mieux s’imprégner de leur situation sur leurs lieux d’activité.

La tournée a donc commencé dans l’atelier ‘’Tahia soudure’’ sis à Bonikro (route de Dabou) où la ministre Bakayoko-Ly Ramata a été émerveillée par les résultats obtenus. « Nous avons fait notre devoir de contribuer à la resocialisation des enfants en conflit avec la loi par la prise en charge de celui que vous nous aviez confié. Certes, l’encadrement n’a pas été de tout repos mais avec quelques stratégies mises en place, je peux affirmer qu’il a suivi avec satisfaction la formation et est même apte à s’installer à son propre compte ». C’est en ces termes que le patron de l’atelier, Jaques Tahia, a résumé le séjour d’apprentissage de Koné Abdoulaye dans son entreprise.

En effet, ce dernier faisait partie de ceux qu’on appelle ‘’les enfants en conflit avec la loi’’ pour lesquels le gouvernement, avec l’appui des partenaires, a mis en place un programme de resocialisation et de réinsertion, piloté par la Cellule de coordination et de suivi de la réinsertion (Ccsr). Cette cellule va se muer en Programme national de resocialisation et de réinsertion des enfants vulnérables (Pnrrev).

Ainsi, par des campagnes de sensibilisation conduites par les équipes de la Ccrs, à Abidjan et à l’intérieur du pays, des enfants ont accepté de revenir à la maison, dans la cellule familiale, bien évidemment en passant par le centre de resocialisation de M’Bahiakro. « Je vivais à Yopougon Gesco, dans les rues. Je ne faisais pas de bonne chose. Mme Kouassi est venue au quartier nous sensibiliser, à plusieurs reprises et j’ai décidé de sortir de la rue et m’inscrire au centre de M’Bahiakro où on a bénéficié de six mois de formation. Je fais partie de la troisième vague des pensionnaires de ce centre de M’Bahiakro. Aujourd’hui, je suis content d’avoir appris un métier, je remercie mes encadreurs depuis M’Bahiakro et mon chef d’atelier qui a accepté de me former ».

Il en fallait pas plus à Koné Abdoulaye pour émerveiller celle qui est venue lui rendre visite, le Pr Bakayoko-Ly Ramata. « Je suis profondément touchée par l’engagement du chef de l’atelier à accompagner le programme social du gouvernement. A Koné Abdoulaye, je dis ma fierté. Je salue son courage, son engagement, sa volonté. Cela montre que ce programme est très important. Mais, il ne s’agit pas seulement de sortir les enfants de la rue. Le gouvernement veut aller loin en suivant les enfants jusqu’à leur autonomisation », a affirmé la ministre qui était accompagnée d’une forte délégation et d’un représentant du maire de Yopougon, l’adjoint au maire Gouanou Alexis.

Ces mêmes messages d’encouragement ont été lancés dans tous les ateliers où elle est passée, de Yopougon Ananeraie au carrefour Oasis en passant par Port Bouët 2 et Toits-rouge. Outre Koné Abdoulaye, Ulrich Zon Dagoué, Koné Issiaka, Koné Ibrahim, Diarra Youssouf, Ouéhi Donald et Dollo Yaya, soit 7 bénéficiaires de ce programme de resocialisation et de réinsertion exercent dans la mécanique auto, la soudure, l’électricité auto et la couture.

A noter que, selon la ministre, sur 521 bénéficiaires de ce programme de resocialisation, près de 350  sont retournés à l’école et en atelier ou dans le petit commerce et dans le transport.

« Ce programme tient à cœur au Président de la République et  est suivi de près par le vice-Président et le Premier ministre qui nous a instruit de l’étendre aux enfants en situation de la rue…L’objectif fixé par le Premier ministre est zéro enfant en conflit avec la loi et zéro enfant dans la rue…La place des enfants est dans leurs familles, à l’école pour devenir des adultes responsables et engagés pour le développement de leurs pays. Nous mettrons tout en œuvre pour l’atteindre. Il y va de l’avenir de la Côte d’Ivoire », a conclu le Pr Bakayoko-Ly Ramata.

GERMAINE BONI