Réduction de la mortalité maternelle et infantile: Les enseignants de pédiatrie et de gynécologie se forment

Réduction de la mortalité maternelle et infantile: Les enseignants de pédiatrie et de gynécologie se forment

Comment réduire la mortalité maternelle et infantile en Côte d’Ivoire ? C’est la principale question, au menu d’un atelier de formation, qui se tient depuis hier, au centre de simulation Mohamed VI, du Chu de Yopougon.

Initiée par les enseignants du département Mère-Enfant de l’UFR des Sciences médicales de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, en collaboration avec le Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon et l’Ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire, cette formation est organisée à l’intention de 39 enseignants de pédiatrie et de gynécologie-obstétrique, issus des différents Chu du pays et de l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville.

Animé par une équipe d’experts marocains en urgence pédiatrique, gynécologique et en néphrologie pédiatrique, cet atelier de trois jours (du 12 au 14 septembre 2019), porte essentiellement, sur la prise en charge pratique des principales pathologies meurtrières de la mère et de l’enfant.

La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence de plusieurs responsables du monde médical, au nombre desquels, le Directeur du Chu de Yopougon, Dr. Déka Paulin, mais aussi, celle de l’ambassadeur du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire, Sem. Abdemaleck Kettani.

A l’occasion, le Pr. Boni Serge, Chef de service de gynécologie du Chu de Cocody, également Chef du département Mère-Enfant des sciences médicales de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, a souligné que cette formation a pour but de permettre aux bénéficiaires de maîtriser la prise en charge du nouveau-né en salle d’accouchement (réanimation néonatale). Mais aussi, de maîtriser la prise de voie veineuse centrale en urgence en cas de détresse vitale du nourrisson et de l’enfant, d’apprendre les gestes d’urgence en cas d’éclampsie (crise d’une femme enceinte dans un contexte d’hypertension), de connaître la conduite à tenir en cas d’hémorragie de la délivrance, d’être informé sur les principales pathologies rénales de l’enfant et leur prise en charge et de reconnaître à l’échographie le fœtus et les malformations en cours de développement.

« Cette formation est d’autant plus importante que, selon les dernières statistiques de l’Oms en 2019, les indicateurs de décès maternels et infantiles en Côte d’Ivoire sont les pires de la sous-région », a-t-il noté.
Dans le même sens, Pr. Kouassi M’Bengue Alphonsine, vice-doyen de l’Ufr des Sciences médicales d’Abidjan,  a salué l’initiative. Selon elle, les statistiques de l’OMS, indiquent que le ratio de mortalité maternelle dans les pays en développement est, en 2015, de 239 pour 100 000 naissances, contre 12 pour 100 000 naissances dans les pays développés.

« En Côte d’Ivoire, les causes de mortalité maternelle sont connues : il s’agit principalement des complications du post partum dominées par les hémorragies de la délivrance et l’éclampsie. Il nous faut tous ensemble, partenaires au développement, autorités administratives et surtout, corps médical et formateurs réagir efficacement, pour faire reculer ces fléaux, afin d’aider nos populations surtout les plus vulnérables que sont la mère et son nouveau-né », a-t-elle ajouté.

A savoir, mettre à disposition de la population, des médecins capables de reconnaître et de prendre en charge et, ou référer les urgences sanitaires.
Pour sa part, l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, a souligné que cette formation entre dans le cadre du renforcement de la coopération entre son pays et la Côte d’Ivoire. Il a ajouté que le Maroc  est disposé à toujours œuvrer dans le sens de la formation des cadres ivoiriens.

Au nombre des experts marocains, figure, le professeur Amal Bourquia.

CASIMIR DJEZOU