Recherche scientifique :Bacongo veut délocaliser le cro à Grand - Lahou

Le ministre Cissé Ibrahima Bacongo est également préoccupé par le statut du centre.
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Recherche scientifique :Bacongo veut délocaliser le cro à Grand - Lahou

En visite, hier, au Centre de recherche océanologique (Cro) dans la zone portuaire à Treichville, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo, a déclaré que la situation géographique actuelle du site occasionne des pertes.
Car, pour lui, ce centre, délocalisé à Grand-Lahou, apporterait beaucoup plus à la Côte d’Ivoire. Parce que l’institution serait adossée à une industrie. « Ici, je considère que vous êtes à l’étroit. La recherche ne se fait pas dans toutes les conditions. Vous avez besoin de calme et d’espace », a ajouté le ministre qui a promis de tout mettre en œuvre afin que les moyens soient dégagés pour la tenue effective du séminaire qui va mettre le Cro en perspective.
Le souci de Cissé Bacongo est de voir le site du Cro de Grand Lahou (ndlr : qui s’étend sur près de 1000 hectares), qui est dans un état de délabrement, réhabilité. « La proposition avait été faite de vendre le site de Grand Lahou. Ce que je n’accepterai jamais. On ne peut pas avoir un outil aussi stratégique et s’en débarrasser par manque de vision », a-t-il indiqué, préoccupé par le statut d’Etablissement public administratif (Epa) du centre. « Le statut d’Epa, ne me paraît pas adapté, et porteur d’ambition. Un Epa, c’est la bureaucratie. On n’attend un budget qui arrive souvent à 90%, ou 100% dans certains cas, et on l’exécute. Tandis que si c’est un statut intermédiaire entre la société et l’Epa, vous avez des contraintes. Vous pouvez faire des projets pour évoluer et vous développer », a dit le ministre, pour qui l’évolution du Cro est un enjeu, notamment en matière d’acquisition de financement. « Vous n’irez pas obtenir 5F dans une grande structure tant que vous avez le statut d’un démembrement de l’Etat. Il faut que ce statut évolue, c’est un objectif à atteindre ».
Le ministre Cissé Bacongo s’est par ailleurs  vanté de la qualité des chercheurs de l’institution. « Le ministère des Infrastructures économiques vous a sollicités afin que vous donnez votre avis d’expert sur le phénomène d’érosion côtière qui mettait en danger le premier tracé de l’autoroute d’Abidjan Grand-Bassam. Grâce à votre avis d’expert, le ministère a dû changer le tracé de cette autoroute », a déclaré le ministre, veut tout mettre en œuvre afin que le Cro réponde aux attentes que l’Etat fonde dans ses activités. Cissé Bacongo a, par ailleurs, affirmé que le Cro est un atout non négligeable. La preuve, selon lui, c’est que le Président Félix Houphouët- Boigny a étendu le  terrain de l’université qui porte son nom jusqu’à la lagune, du côté de la résidence de son épouse (ndlr : Thérèse Houphouët- Boigny) pour permettre à l’université de faire des recherches océanologiques et océanographiques, en ayant accès à la lagune.
A la faveur de cette visite le directeur du Cro, Dr Siaka Barthélémy Bamba, a fait savoir à son hôte  que le budget de son centre a connu une augmentation de 4%. L’accent a cependant été mis sur la réhabilitation et l’équipement du Cro. Il a aussi acquis un matériel scientifique à hauteur de 50 millions. Face aux difficultés financières, il a  plaidé pour que son centre soit pris en compte dans le programme présidentiel d’urgence.
Après le Cro, le ministre a aussi visité l’Institut d’histoire, d’art et d’archéologie africaine (Ihaaa) et le centre de recherche écologique.

Marie-Adèle Djidjé.