Réchauffement climatique : Une nouvelle technique, pour réduire les risques, au cœur d’un atelier

Réchauffement climatique : Une nouvelle technique, pour réduire les risques, au cœur d’un atelier

La rencontre s’est tenue, hier,  au Pôle scientifique et d’innovation de l’Ufhb campus Bingerville  Abidjan, en présence du Pr Germain Gourène, représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs).

A cette occasion, des enseignants-chercheurs ont reconnu que la Géo-ingénierie solaire  est l’une des alternatives innovantes  pour aborder la question du réchauffement climatique. Surtout que, la Côte d’Ivoire, selon l’Accord de Paris, a pris l’engagement de réduire de 28% ses émissions  de gaz à effet de serre à l’horizon 2030.

« C’est un atelier novateur. Parce que c’est le premier du genre qui suscite des interrogations à partir d’un fait naturel qui a permis d’adoucir le climat.  Il s’agit de voir  quelles sont les possibilités de pouvoir utiliser cette technique  et à quelle mesure », a relevé le représentant du ministre.  Avant de  rappeler  le contexte d’émergence de cette théorie.

« Il s’agit d’un volcan, à l’époque, qui a projeté des produits chimiques dans l’air au Chili. On s’est aperçu, qu’avec ces projections, il y a eu un certain refroidissement de toute la température dans le monde entier. Alors les chercheurs ont découvert que l’élément essentiel qui a été projeté pour produire ce refroidissement est la Grs (Gestion du rayonnement solaire). Ils ont utilisé le même processus pour voir si cela pourrait être une contribution à l’atténuation en émettant des CO2… », a expliqué le Pr Germain Gourène.

Selon François Pougel de Solar radiation management governance initiative (Srmg), l’idée de base de la géo-ingénierie solaire « est de masquer légèrement et de renvoyer une fraction du rayonnement solaire arrivant vers la terre, afin de refroidir très légèrement la planète… »

A ce propos, Dr  Vami Hermann N’guessan Bi, enseignant-chercheur au Centre  universitaire de recherche et  d’application en télédétection Abidjan (Curat-Ufhb)  a relevé que : « tout se situe au niveau de  l’énergie solaire. En effet,  il y a une quantité  d’énergie qui ne devait pas arriver à la surface de la terre, mais qui  y arrive à cause des activités entreprises. Par conséquent, cela augmente l’effet de serre naturel. Alors que les  calculs ont montré que si on arrive à faire retourner dans l’espace cette portion d’énergie  supplémentaire  qui devait arriver sur le sol, la température diminuera ».

L’enseignant-chercheur du Curat, a également ajouté que «actuellement, la géo-ingénierie solaire    est la technique  qui  a été trouvée comme celle qui peut diminuer la température. Nous sommes en train de voir les contours pour prendre une décision ferme et l’appliquer s’il le faut… ».

Solar radiation management governance initiative (Srmg)  veut impliquer davantage les pays en développement dans le débat mondial quant aux avantages et inconvénients de la Grs. Aussi, co-organise-t-il, des ateliers de réflexion dans ces pays (toujours de concert avec des partenaires locaux) afin d’étendre le débat  à de nouvelles régions et y amener de nouvelles perspectives.

Isabelle Somian