Ranhôtel de Bouaké: Les employés exigent le départ du directeur

Ranhôtel de Bouaké: Les employés exigent le départ du directeur

Ranhôtel de Bouaké: Les employés exigent le départ du directeur

Entre le directeur du Ranhôtel de Bouaké et les employés plus rien ne va. Ce mardi 5 décembre 2017, Koutoua Koffi, directeur dudit réceptif hôtelier a été délogé de son bureau par le personnel.

A plusieurs reprises, le directeur a tenté de regagner son bureau mais les employés très déterminés l’en ont empêché. « Nous ne voulons plus de lui comme directeur. Par conséquent, il n’a plus droit à occuper ce bureau », ont lancé en chœur les employés. Ils interpellent directement le directeur de la Société ivoirienne du patrimoine ferroviaire (Sipf), Cissé Moustapha.

« Nous demandons à notre Dg de le faire partir et de nous envoyer un professionnel de l’hôtellerie », exigent-ils. Il a fallu l’intervention de la gendarmerie pour ramener le calme.

Approchés, les employés ont fait savoir ce qui a déclenché ce mouvement d’humeur. Ils disent que le directeur menace de renvoyer deux employés, à savoir Bohoussou Anderson, gouvernant de l’hôtel et Abdoulaye Traoré, chef de la cuisine. Tous deux cumulent 30 ans de service. « Après 30 ans de service, il veut nous mettre à la porte sans motif valable », s’insurgent-ils.

Selon eux, le directeur a déjà renvoyé depuis 2012 qu’il est le premier responsable, cinq de leurs collègues. « Il a renvoyé Doubaï Crébo, Diplo Léon qui sont des délégués syndicaux, Kalou Dieudonné, Doma Ouattara et Boua Alphonse », révèlent-ils.

Pour les travailleurs, s’il y a quelqu’un qui doit être remercié, c’est bien M. Koutoua Koffi. « En plus des renvois abusifs, il y a la mauvaise gouvernance », dénonce le chef de la cuisine. « Nous voulons son départ », assène Bohoussou Anderson.

Quant au directeur du Ranhôtel, il dit ne pas comprendre la réaction violente de ses collaborateurs. « Il n’est pas question de licenciement. Je leur ai adressé des demandes d’explications pour insubordination envers leur supérieur hiérarchique », explique-t-il. En tout cas, ce mardi 5 décembre, après-midi, les deux parties ont été convoquées à la gendarmerie pour s’expliquer.

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL