"Pâquinou": La ruée vers le centre

Une vue d'une gare routière animée
Une vue d'une gare routière animée
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"Pâquinou": La ruée vers le centre

"Pâquinou": La ruée vers le centre

A quelques jours des fêtes de Pâques, c'est une véritable effervescence dans les gares routières de Divo. A la gare de l'Union des transporteurs de Bouaké (Utb), la musique Baoulé était distillée. Le nombre de départs par jour, qui était de trois à quatre en destination de Bouaké, est passé à l'approche de la fête à une dizaine, a déclaré le chef de gare, visiblement heureux. Pour lui, c'est une occasion de faire des recettes.

Les passagers, quant à eux, attendent impatiemment l'arrivée des cars qui doivent les transporter dans leurs localités. Yoboué Bernabé, planteur à Kpakossou à une dizaine de kilomètres de Divo  témoigne: "depuis 6 heures j'ai pris mon ticket à destination de Diabo. Mais, il n'ya pour le moment pas de véhicules disponibles. On nous dit d'attendre le retour des cars qui viendront de Bouaké. Cela fait une dizaine d'années que je ne suis pas allé au village à cause de la crise. Comme la paix est revenue, j'ai décidé d'aller voir les parents pour une semaine".

Dame Akissi Odette ménagère à Chiépo, ne dit pas autre chose: « je suis  à la gare depuis hier (Mercredi) ». Mais par manque de cars, a-t-elle témoigné, elle et ses deux enfants ont passé la nuit à la gare. Elle se rend à Sakassou pour célébrer la fête de Pâques  avec ses parents qu'elle a quittés depuis près de trois ans.

Quant à Kouamé Konan, planteur à Ménéhiri, il a décidé cette année d'aller  dans son village à Djébonoua."Je vais cette année avec mes trois grand fils pour qu'ils connaissent leur village d’origine. Et participer surtout à la réunion de concertation sur le développement de notre village", explique-t-il.

Le chef de gare de Bi-Trans, Coulibaly Mama, reconnaît que le nombre de départs est en hausse du fait des fêtes de Pâques. "Les jours ordinaires, nous faisons en moyenne deux départs. Mais depuistrois jours, il y a de l'affluence dans notre gare. Le nombre de cars est insuffisant pour la circonstance. Nous sommes à environ six départs par jour", fait-il remarquer visiblement heureux. Comme on le voit, les fêtes de pâques constituent pour les transporteurs de Divo une véritable traite. Tous gagnent. Des chauffeurs de taxis-ville en passant par ceux des "Badjans" qui assurent le transport entre les villages et la ville de Divo.

Car, le département est peuplé de nombreux ressortissants du centre installés pour la plupart dans les villages où ils y ont créé des grandes plantations de cacao, de palmiers et de café depuis plusieurs années.

SOUMAILA  BAKAYOKO
CORRESPONDANT RÉGIONAL