Parité homme-femme: L’atelier d’Abidjan plaide pour l'adoption d’une loi

Parité homme-femme: L’atelier d’Abidjan plaide pour l'adoption d’une loi

Parité homme-femme: L’atelier d’Abidjan plaide pour une adoption d’une loi

L’atelier méthodologique et de planification sur l’observation de la participation des femmes dans la vie publique dans l’agenda post-2015 a clos ces travaux, le 28 mai 2015, par un plaidoyer en faveur des actions des observatoires sur le genre et la gouvernance.

Débuté le 26 mai dernier, l’atelier d’Abidjan a réuni huit observatoires membres du Réseau des observatoires pour l’égalité du genre (Roeg) en provenance de cinq pays (Madagascar, Sénégal, Togo, Burkina Faso et Côte d’Ivoire).

« A l’issue de cet atelier, le Roeg constate que malgré les efforts déployés par les États et les organisations de la société civile, la participation des femmes dans la vie publique reste très faible ». Pour ce faire, le Roeg souhaite que  soit réalisé d’ici à fin 2015, des actions portant sur l’appui de « toutes les initiatives visant à faire adopter une loi sur la parité entre homme et femme ».

Également, les observatoires voudraient que les gouvernements des États où sont présents ses membres, potentiellement candidats aux prochaines élections, soient identifiés et bénéficient d’un encadrement.

Enfin, ils ont émis le vœu de voir les décideurs  demander  à l’institut national de la statistique produire régulièrement des données nationales par sexe et par âge.

Aux organisations de la société civile, Mme Marie Goretti Nduwayo, représentante résidente Onufemmes Côte d’Ivoire dira: « vous constituez une force et un moyen de pression. Vous avez donc un grand rôle à jouer dans l’amélioration de l’égalité des sexes. Car comme vous le savez, ce n’est pas encore un acquis. Même si de bons textes existent. »

Aussi a-t-elle expliqué aux représentantes des observatoires nationaux  et surtout à la représentante de la Côte d’Ivoire  que leur rôle est « d’observer, de mesurer le respect des conventions internationales sur le genre. Et de prendre des actions propres à influencer les politiques et à booster la mise en œuvre des règles et normes sur le genre. »

En tout cas, Mme Nduwayo a salué cette « initiative de la formation des observatoires ». Qui, il faut le préciser, visait à donner des compétences techniques et des outils aux femmes. Ce qui permettra, selon elle, aux femmes de jouer leur rôle de manière beaucoup plus efficace.

« La formation sur les outils et les méthodes de collecte des données, la définition d’indicateur de suivi et l’élaboration des plans d’actions qui guideront vos actions constituent des préalables pour la réussite de votre mission », a-t-elle rassuré les femmes. Avant de les inviter à prendre davantage en compte leur plan d’actions formulé à la suite de cet atelier. Ce, pour un accompagnement qu’Onufemmes voudrait concevoir dans les différents pays.

Notons que l'atelier d'Abidjan est porté  par le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant et l'observatoire national de l'équité et du genre. Ce, en partenariat avec Onufemmes et les organisations non gouvernementales Leadafricaines et le Gepalef (Genre, parité et leadership féminin).



CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info