Les assises de la session 2013 de la Commission  nationale de la carte scolaire ont eu lieu, hier, au Golf Hotel de la Riviera. A la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, Kandia Kamissoko Camara a attiré l’attention des uns et des autres sur certaines difficultés. Notamment les créations et  les ouvertures d’établissements scolaires hors carte scolaire dans le secteur public et privé, les ouvertures anarchiques de classes de seconde avec des effectifs très faibles.

Une situation à laquelle il faudra  remédier. En s’assurant du respect de la norme des effectifs et de l’existence des classes construites dans les régions du pays, a recommandé le ministre. « Ces créations et ouvertures ne respectent pas généralement les critères en vigueur. Cela constitue des freins à l’atteinte des objectifs de la politique éducative contenus dans les documents d’orientation », a-t-elle, ajouté.  C’est pourquoi, dans le souci d’adapter la programmation des infrastructures scolaires à la vision d’une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020, elle a insisté sur la nécessité d’une harmonisation de la carte scolaire avec les objectifs de la réforme éducative engagée. Dès lors,  chaque acteur doit être un facilitateur pour une planification réussie des infrastructures. Car il y va de la qualité de l’enseignement et de l’avenir des enfants, soutient Kandia Camara.

Dans cette perspective, une réforme de la carte scolaire est en cours.

Dans le cadre du plan national de développement (Pnd) 2012-2015, des  actions prioritaires sont attendues de la part de la direction de la Planification, de l’Evaluation et des Statistiques. Notamment la construction de 36 000 salles de classe du primaire, la construction de collèges de proximité, de lycées d’excellence dans les 14 Districts. Elle a traduit son engagement  à améliorer les conditions de scolarisation des enfants. « La carte scolaire, outil de planification des besoins en matière  d’éducation permet  d’opérer le choix des investissements par la répartition équitable des infrastructures scolaires et le recrutement des élèves et des enseignants », a précisé le ministre. Poursuivant, elle a affirmé que pour relever le défi d’implantation des infrastructures scolaires, il serait judicieux de tenir compte du nouveau découpage administratif. 

Mamadou Fofana, directeur de la Planification, de l’évaluation et des statistiques (Dpes) a pour sa part annoncé qu’à la rentrée prochaine une nouvelle méthodologie de collecte des informations plus adaptée aux technologies de l’information et de la communication sera de mise. « Ce nouvel outil nous permettra d’être plus efficace que par le passé », dira le Dpes.

Christian Dallet