Oumé/Nouveau mécanisme d’enregistrement des naissances

Oumé/Nouveau mécanisme d’enregistrement des naissances


Des agents de santé et de la mairie déjà en action
 
Mettre le personnel de santé en lien avec le centre d’état civil en vue de permettre à celui-ci de capter désormais toutes les naissances qui interviennent dans toutes les maternités et de les déclarer à l’état civil. Tel est l’un des nouveaux mécanismes d’enregistrement des naissances décidés par l’Etat de Côte d’Ivoire avec l’appui de l’Unicef. Pour s’imprégner de la réalité du terrain, le Réseau des acteurs des médias pour les droits des enfants de Côte d’Ivoire (Ramede-Ci) a initié, du 21 au 23 mars, et ce, avec le soutien de l’Unicef, une mission à Oumé, dans la région du Gôh.

Le directeur départemental de la santé, Dr Konan Kouamé Georges, se félicite de ce nouveau mécanisme mis en place depuis deux ans. « Les médecins et les sages-femmes sont tous impliqués dans ce mécanisme », déclare-t-il.

Il indique que ce nouveau mécanisme a un impact positif sur les autres indicateurs de santé. « Tous les enfants sont déclarés. Les femmes qui arrivent sont dans de très bonnes conditions pour l’accouchement. Et cela réduit le taux d’accouchement à domicile. L’accueil est amélioré, les sages-femmes sont disponibles », a-t-il fait savoir.

Ici, déjà, à la consultation prénatale, la femme enceinte est exhortée à déclarer la naissance de l’enfant qui va naître à la maternité. Et le processus est tout simple. « Après l’accouchement de la mère, la sage-femme accoucheuse renseigne le formulaire avec les informations dont elle dispose. A savoir les informations sur la mère, le père et si possible, les nom et prénoms de l’enfant.

Elle renseigne également le registre spécial d’accouchement qui contient désormais le numéro de l’extrait de naissance », explique Sigui Hyacinthe, administrateur Protection enfant à l’Unicef. Il avait à ses côtés sa collègue Chrystel Trazié de l’Unicef Côte d’Ivoire.

Une visite aux sages-femmes a permis de savoir qu’elles appliquent, à la lettre, les consignes qui leur ont été données. La sage-femme major, Ossohou Solange et son équipe sont disposées à recevoir toutes les femmes.
Elles exhortent celles-ci à fréquenter les maternités et à y accoucher pour permettre aux enfants d’avoir leurs extraits d’acte de naissance. Des femmes qui viennent d’accoucher soutiennent avoir bien compris la nécessité de déclarer les naissances. En effet, selon elles, « un enfant qui n’a pas de papier, ne pourra pas aller à l’école ».
 
Après la maternité, il est demandé aux parents de se rendre au centre d’état civil de la mairie pour compléter les informations qui manquent et solliciter une copie de l’extrait.

Au niveau de la mairie, Alassane Ouattara, le chef de bureau de l’état civil à la mairie d’Oumé et Mme Bolou Anne-Désirée, chef de service de l’état civil reçoivent, avec leurs collaborateurs, tous ceux qui viennent pour les extraits d’acte de naissance de leurs enfants. Les premier et deuxième adjoints au maire, Mme Aka Apolline et Bana Prosper, affirment qu’il y a un engouement concernant ce processus.
Doléance  
Aller de la mairie à la maternité pour récupérer les formulaires exige beaucoup d’efforts physiques ou financiers. Les agents de l’état civil de la mairie qui sont confrontés au quotidien à cette difficulté souhaitent avoir au sein de l’hôpital, un box. En absence du maire Lagui Kouassi Joachim, son adjoint Bana Prosper a, au nom de la municipalité, indiqué que tout est mis en œuvre pour faciliter les déclarations des naissances. Il invite les populations d’Oumé à s’approprier ce processus.
 
Il faut noter que ce mécanisme est mis en œuvre actuellement, selon l’Unicef, dans 405 maternités, sur un total de 1347 maternités au plan national. C’est la Direction général de la Santé qui le pilote.
L’autre mécanisme d’enregistrement des naissances est confié à la communauté.

Emmanuel Kouassi