Non-paiement de primes de communication: Le directeur du Chu de Cocody s’explique

Non-paiement de primes de communication: Le directeur du Chu de Cocody s’explique

Des médecins du Chu de Cocody ont manifesté leur mécontentement, le 07 mai. Et pour cause, ils soutiennent qu’ils accusent quatre années d’arriérés de prime mensuelle de communication de 25.000 francs Cfa. Selon leurs calculs, la direction de l’établissement sanitaire doit à certains d’entre eux, des primes cumulées de 1.200.000 francs.

Le Dr Méité Djoussoufou, directeur de l’établissement sanitaire que nous avons rencontré hier, dans l’après-midi, a tenu à faire une mise au point sur cette question : « C’est un arrêté interministériel du 04 février 1999 qui a institué cette prime pour « nécessité de service ».

L’article 1er de l’arrêté est ainsi libellé : « A titre de régularisation, les médecins qui assument, dans l’exercice de leurs fonctions, des obligations d’astreinte et/ou de garde dans les établissements sanitaires publics, ont droit à une indemnité contributive à leurs frais de télécommunication. »  L’article suivant fixe cette indemnité à 25.000 francs Cfa mensuellement.

Selon le directeur général, jusqu’en 2015, où il a pris fonction, cette prime a été payée systématiquement à tous les médecins, sans restriction et cela, en contradiction avec l’arrêté.

Dans le cas du Chu de Cocody, le Dr Méité Djoussoufou explique qu’il y a certains services qui ne prennent pas de garde, soit parce que ceux-ci s’y opposent, soit parce que dans le fonctionnement de l’établissement, on n’a pas besoin qu’il fasse la garde. C’est le cas des médecins en consultation externe (les malades viennent en consultation ambulatoire). Il y a des laboratoires comme celui de l’anatomie-pathologie qui n’ont pas besoin de garde.

Tous les médecins exerçant dans ces services ne peuvent bénéficier, de son point de vue, de la subvention de communication. Le moyen de tri établi, c’est le programme de garde ou d’astreinte, au dire du directeur général. Ces programmes sont signés par les chefs de service, par les cadres infirmés et par le directeur général lui-même. « C’est cette pièce-là qui justifie le paiement », ajoute-t-il. 

Concernant les arriérés de primes dont se prévalent les manifestants, le Dr Méité reconnaît que c’est seulement celles de 2015 qui restent dues en raison de leur volume. C’est primes auraient été accordées sans tenir compte de l’arrêté interministériel.

Théodore Sinzé