M’Bahiakro: Les restauratrices regrettent une visite présidentielle sans viande de brousse

LES RESTAURATRICE REGRETTENT UNE VISITE PRESIDENTIELLE SANS VIANDE DE BROUSSE
LES RESTAURATRICE REGRETTENT UNE VISITE PRESIDENTIELLE SANS VIANDE DE BROUSSE
LES RESTAURATRICE REGRETTENT UNE VISITE PRESIDENTIELLE SANS VIANDE DE BROUSSE

M’Bahiakro: Les restauratrices regrettent une visite présidentielle sans viande de brousse

M’Bahiakro: Les restauratrices regrettent une visite présidentielle sans viande de brousse

Les propriétaires de restaurants et autres espaces de consommation de mets locaux dans la ville de M’Bahiakro sont inconsolables. A la grande disette financière qu’ils connaissent depuis l’interdiction de la vente et de la consommation de la viande de brousse, c’est surtout cette perte liée à la visite du Président dans le département qu’ils déplorent tous. Parce qu'à cette occasion exceptionnelle, ils auraient pu réaliser de grands bénéfices.
 
Selon Mme Solange Yao, du maquis « Chez Solo », « c’est  à la faveur de ces grands événements et rassemblements  que nous réalisons nos meilleurs chiffres d’affaires ». Et de poursuivre: « la majorité de cette clientèle qui viendra d’Abidjan, affectionne la viande de brousse. Et les plats d’agouti, de pangolin et de hérisson coûtent un peu plus chers que ceux de bœuf ou le poisson. C’est vrai qu’ils seront obligés de se rabattre sur ces viandes, mais nous ne pourrons pas en dépit de la situation, majorer le prix de ces plats pour atteindre le prix de la viande de brousse tant prisée ».
 
C’est donc presqu'à l’unanimité que les restauratrices et restaurateurs de la ville maudissent encore la maudite fièvre Ebola qui fait tout aussi mal à leurs affaires qu’aux victimes de la maladie.
 
Depuis quelques mois, tenanciers de restaurants communément appelé "maquis", chasseurs et intermédiaires dans la commercialisation de la viande de brousse broient du noir.
 
C’est le cas du jeune Amani Bertin qui depuis quatre ans, vit exclusivement de ce commerce. Il sillonne les villages de la sous-préfecture, achète le petit gibier pour le revendre aux restauratrices de la ville.
 
Depuis maintenant deux mois, se lamente-t-il, « nos affaires sont au point mort et je n’ai plus de ressources ». Comme quoi, en plus des victimes humaines qu’elle fait, la fièvre Ebola sème aussi le désarroi dans le rang de certains opérateurs du secteur de la viande en les privant de ressources.
 
ARSÈNE KANGA
CORRESPONDANT RÉGIONAL