Mont Péko: Anne Ouloto s’imprègne des conditions de vie des déguerpis

La ministre Anne Ouloto accueillie par les chefs traditionnels.
La ministre Anne Ouloto accueillie par les chefs traditionnels.
La ministre Anne Ouloto accueillie par les chefs traditionnels.

Mont Péko: Anne Ouloto s’imprègne des conditions de vie des déguerpis

Mme Anne Désirée Oulotto, ministre de la Solidarité, de la Famille de la Femme et de l’Enfant, s’est rendue, le 10 novembre, successivement dans les sous-préfectures de Gouho-Zagné dans le département de Bangolo et Bagouho (Duékoué). Objectif, s’imprégner des conditions de vie et d’insertion des populations déplacées du Mont Péko qu’accueillent ces localités.

A ces populations déplacées composées d’autochtones et étrangers pour la plupart venues du Togo, Bénin, Mali, et surtout du Burkina Faso, la ministre a demandé de mettre fin aux travaux agricoles  dans le parc et au travail des enfants dans les plantations de cacao. Car, a-t-elle expliqué, le Mont Péko est un patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire.

«La Côte d’Ivoire n’acceptera pas l’occupation de ses forêts classées. L’opération militaire  de sécurisation des réserves, qui a débuté, va continuer. Je suis ici pour vous rappeler l’engagement de l’Etat et vous  encourager  à mettre un terme au travail de plus de 10.000 enfants dans les plantations de cacao à l’intérieur du Mont Péko. La place de ces enfants se trouve dans les salles de classe», a expliqué Mme Anne Ouloto aux populations de Gohouo-Zagné et Bagouho. En présence des notables, chefs de village, des communautés (Baoulé, Lobi, Malienne, Burkinabé…) et des autorités administratives conduites par M. Sory Sangaré, préfet de Duékoué et de la région du Guémon. La ministre a assuré de la détermination du gouvernement ivoirien de ne pas abandonner les déguerpis du parc national du Mont Péko.

Elle a promis par ailleurs de faire don de deux ambulances, l’une au centre de santé de Gouho Zagné et l’autre à celui de Bagouho, afin de soulager les enfants et femmes malades ou enceintes. D’importants lots de vivres et non vivres composés de 100 sacs de riz, plusieurs dizaines de cartons de lait, tomate, spaghetti, biscuits…et une enveloppe de 2 millions de francs Cfa ont été offerts  aux populations des deux localités. La ministre a, en outre, rappelé aux communautés la nécessité de vivre ensemble, après la longue crise qui a secoué la Côte d’Ivoire.

Honoré Droh
Correspondant Régional