C’est une initiative du comité des mutuelles et de la promotion des agents de santé communautaires (Comupasc), une Ong engagée dans la lutte contre les médicaments de la rue. «Les populations restent toujours actives dans le banditisme sanitaire, et continuent à se tourner vers les médicaments de la rue», a regretté Kohon Déheo, le président de l’Ong.

Pour lui, cette situation explique en partie la résurgence de certaines maladies éradiquées, la montée en puissance des maladies rénales, cardiovasculaires et autres cancers… Il a indiqué l’urgence de renforcer la sensibilisation autour de ce fléau. « Il faut que les Ong viennent appuyer les efforts de l’état dans cette lutte», a-t-il laissé entendre. Tiégbolocoh Dosso, le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique, a salué cette initiative.

Il a indiqué que l’état, à travers le ministère de la santé, met à disposition des Ong reconnues, une enveloppe de 150 millions de francs chaque année pour soutenir leurs actions. Il a rappelé la détermination du gouvernement à éradiquer le phénomène des médicaments de la rue. «Un fléau qui mine notre société», a-t-il ajouté.

Tiéfour Koné, le député d’Abobo, a pour sa part exhorté les Ong à aller au contact des cibles pour une sensibilisation de proximité. Il a par ailleurs invité le gouvernement à accélérer la mise en œuvre de la couverture maladie universelle (Cmu). Cela, a-t-il mentionné, pourra notamment contribuer à la réduction du coût des médicaments et favoriser un meilleur accès des populations aux produits pharmaceutiques de qualité.

DRAMOUS YÉTI