Médiation pénale et civile en faveur des enfants : Les dispositifs étatiques africains au cœur d’une table ronde à Bassam

Médiation pénale et civile en faveur des enfants : Les dispositifs étatiques africains au cœur d’une table ronde à Bassam

Médiation pénale et civile en faveur des enfants : Les dispositifs étatiques africains au cœur d’une table ronde à Bassam

 

Le directeur de Cabinet du Médiateur de la République, Daouda Tanon, s’est réjoui lundi 18 décembre de la tenue en Côte d’Ivoire, les 18 et 19 décembre, d’une Table ronde régionale autour des pratiques de médiation pénale et civile en faveur des enfants au Nsa Hôtel de Grand Bassam.

  

 La rencontre, organisée par le Médiateur de la République de Côte d’Ivoire, la Fondation Terre des hommes, et l’Institut international des droits de l’enfant (Ide,) vise à identifier, dans les législations nationales, les mécanismes de mise en œuvre des processus de médiation. La Table ronde vise également à partager les expériences et les bonnes pratiques établies en matière de médiations réalisées par des acteurs de la justice traditionnelle, à reconnaître les limites auxquelles font face les différents acteurs.

 

 Les travaux ont aussi pour but de développer la participation de l’enfant dans les processus de médiation ainsi que les principes universels relatifs aux droits de l’enfant et à initier une communauté de pratiques dans le domaine. Tanon Daouda a salué l’opportunité de l’initiative, parce qu’un « projet de loi sur la question est en Côte d’Ivoire passe d’être adoptée ».

 

 Et le pays entend passer à la phase de renforcement de capacités des acteurs publics lors que cette étape franchie en attendant de pouvoir se doter d’un médiateur exclusivement dédié aux enfants. Parce qu’au dire d’Aline Sermet, représentant l’Ide, la prise en compte des droits et des opinions des enfants est au cœur des priorités de la communauté internationale et des bailleurs de fonds. D’où l’opportunité de travailler à traiter les failles dans le système judiciaire en Afrique et de rapprocher les acteurs de la justice étatique et celle dite traditionnelle.

 

D’autant plus que cette dernière forme de justice est dans bon nombre des cas empreint d’injustice et de violation des droits les plus élémentaires de l’enfant, selon Aline Sermet. Ce travaille passe donc par le règlement du manque de textes d’application lorsque les lois existent en la matière et de la quasi-inexistence des de médiateurs outillés pour agir pour ce qui concerne les enfants, selon Yann Colliou, responsable programme d’accès à la justice de la Fondation Terre des hommes. À en croire Yann Colliou, plus d’un million d’enfants dans le monde sont privés de liberté et 70 % d’entre eux sont détenus, les temps de prévention préventive ne sont pas respectés, leurs conditions de détention sont dégradantes, peu d’entre eux bénéficient d’une aide juridique spécialisée.

 

ABOUBAKAR BAMBA