Man : La construction du grand marché divise les commerçants et la mairie

Man : La construction du grand marché divise les commerçants et la mairie

Et ce, en plus des frais de dossier et d’un loyer mensuel compris entre 40 000 F Cfa par mois à 35 000 F Cfa, sur une certain nombre d’années.

Les commerçants pour la plupart disent être installés depuis 1987 au temps du maire Jacquet Florent et ne payaient que des tickets journaliers de mairie.

«Nous protestons vigoureusement contre les propositions de l’entrepreneur Saïdi. Nous dénonçons ce qui est en train de se mettre en place, 9 m2 ou 4m2 à trois millions de francs Cfa ou un million, c’est trop pour nous! Le maire ne devrait pas encourager de telles pratiques contre la population qui l’a élu », a déclaré samedi, le président des vendeurs de pagnes Yacouba de Man, Seydou Bamba.

Approché auparavant par l’AIP, le 5ème adjoint au maire, Fadiga Lamine, s’est voulu rassurant à l’endroit des commerçants. « Le maire a été élu par les populations de Man sur un programme clair qui comprend en bonne et due place la modernisation du grand marché voulue par les commerçants eux-mêmes. Les prix de notre partenaire sont très concurrentiels par rapport à ceux pratiqués dans d’autres chefs-lieux de régions.

 D’ailleurs, le projet a été discuté et validé d’un commun accord avec les représentants des commerçants dont la Fenacci et Uceao », a-t-il expliqué.
M. Fadiga a ajouté que le maire Aboubakar Fofana est allé voir la Coopec pour l’octroi de prêts aux commerçants besogneux avec un taux d’intérêt de 1%. «Que les commerçants acceptent et laissent notre partenaire travailler », a-t-il insisté.

Selon la mairie de Man, des acquéreurs ont déjà commencé à verser leurs contributions pour l’acquisition des magasins.
Par contre, des commerçants disent avoir informé lors d’une réunion avec le préfet qu’ils ne veulent pas de cet opérateur et attendent du maire qu’il réhabilite plutôt un ancien bâtiment à étage abandonné depuis plusieurs années au marché, ainsi que les caniveaux qui débordent pendant les saisons pluvieuses.

Ils demandent en outre, à l’approche du mois de Ramadan, un mois de grandes dépenses pour les musulmans, un report d’au moins six mois, la mise en demeure qui leur est adressée pour libérer le marché au plus tard le 03 avril 2019, en prélude à une démolition prévue pour le 06 du même mois.


Quelque 3 500 commerçants seraient concernés par ces réhabilitations et attendent des autorités municipales qu’elles s’asseyent avec eux à une même table pour de nouvelles discussions.

AIP