Maladies cardiovasculaires : Le sport et un mode de vie sain, comme premiers remèdes

Maladies cardiovasculaires : Le sport et un mode de vie sain, comme premiers remèdes

Maladies cardiovasculaires : Le sport et un mode de vie sain, comme premiers remèdes

La journée mondiale du cœur a été commémorée, jeudi, au Lycée classique d’Abidjan autour du thème : Cœur et Sport. Les points forts ont été, d’une part, des séances de dépistage de l’hypertension artérielle, du diabète, de l’obésité, du surpoids et des cardiopathies puis une autre séance de fitness au profit des élèves. Et d’autre part, des allocutions prononcées par Kouadio Raoul, directeur de Cabinet au ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, N’dri Raphaël de l’OMS et Ange Rachèle Yao, Secrétaire générale de la Fondation de l’Institut de cardiologie d’Abidjan. Qui ont suffisamment interpellé les consciences sur la nécessité de changer de comportement en adoptant un mode de vie sain. Ce, d’autant que parmi les maladies métaboliques et non transmissibles, les maladies cardiovasculaires causent le plus de décès par an dans le monde. Pour donner un ordre de grandeur du fléau que constituent ces maladies devenues un problème majeur de santé publique, le directeur de cabinet du ministre de la Santé a rappelé que 17,5 millions de personnes, soit 31% du taux de mortalité en 2012, résultait de ces maladies. Ce qui représentait 81% du taux de mortalité dans les pays en développement ou à économies intermédiaires.

Les ¾ des populations africaines décèdent ainsi avant l’âge de 70 ans, note l’OMS qui incrimine la mauvaise alimentation, le tabagisme, l’alcoolisme et le manque de pratique du sport, évaluant à 7000 milliards de dollars les pertes financières des pays africains, du fait de ces maladies. L’horizon est loin d’être dégagé, prévient l’instance suprême de gestion de la santé mondiale, car d’ici à 2030, si des mesures sérieuses ne sont pas prises pour réduire de 25% le taux de mortalité et de morbidité des maladies du cœur, ce sont 55 millions de personnes qui passeront de vie à trépas et 11000 milliards de dollars de pertes pour les économies africaines. Cette situation préoccupante donne plus de force et de pertinence au thème : Cœur et Sport, choisi pour 2017.

Le cœur, c’est l’élément fondamental de l’organisme humain, voilà pourquoi dans sa lutte contre ces maladies cardiovasculaires aux côtés du gouvernement ivoirien, rappelle Yao ange Rachèle, la Fondation de l’Institut de cardiologie d’Abidjan, préconise des mesures préventives et curatives pour parvenir de façon efficace et équilibrée à réduire les pertes en vies humaines. Elle a recommandé le changement de comportement individuel, qui est sans frais et notamment les courses à pied. De façon pratique, elle a fait un don de médicaments à l’Institut de cardiologie d’Abidjan ; puis la Croix rouge de Côte d’Ivoire et le Lycée classique ont reçu des défibrillateurs cardiaques externes. Yao Ange Rachelle a rappelé que sa fondation, avec les concours financiers de ses partenaires, a déjà investi 600 millions de FCFA pour renforcer les capacités diagnostiques de certaines structures hospitalières. Ce sont, pour la prévention, 200 millions de FCFA d’investissements et 400 millions pour des appuis à l’Institut de cardiologie d’Abidjan. Koné Alain, proviseur du Lycée Classique de Cocody et Thiery Guédé, adjoint au maire de Cocody, se sont félicités de l’organisation d’une telle manifestation et ont souhaité que pour 2018, de nombreux établissements scolaires soient associés. Pour que l’information et la sensibilisation puissent permettre de sauver des vies car les maladies du cœur frappent sans discrimination d’âge ni de classes sociales.

Franck A. Zagbayou