La Moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (Milda) demeure, à ce jour, le principal moyen de prévention contre les piqûres des moustiques vecteurs du paludisme.

Le gouvernement ivoirien, fortement engagé dans cette méthode de lutte, a entrepris depuis quelques années d’en distribuer gratuitement aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans en vaccination et en consultation dans tous les centres de santé publics.

En 2017 et 2018, plus de 15 millions de moustiquaires imprégnées ont été distribuées, à cet effet, sur toute l’étendue du territoire national. La Côte d’Ivoire a pu maintenir, grâce à ce procédé, le taux de possession de Milda par ménage à 93%.

Ces données ont été révélées par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique dans sa déclaration relative à la Journée mondiale de lutte contre le paludisme (Jmlp), célébrée le 25 avril de chaque année, mais dont la cérémonie officielle en Côte d’Ivoire a lieu ce 9 mai à Dimbokro.

Eugène Aka Aouélé note que grâce à toutes ces interventions, le nombre de décès liés à la maladie a été réduit de deux points sur les deux années (soit de 15 pour 100 000   en 2017 à 13 pour 100 000 en 2018).

Le thème de cette 12^e édition de la Jmlp, « Zéro paludisme ! Je m’engage » exhorte, au dire du représentant du gouvernement, à un engagement de tous pour l’élimination de la pathologie. « Les conséquences du paludisme continuent d’être dévastatrices pour le monde et surtout pour l’Afrique qui enregistre, chaque année, 445 000 décès d’enfants de moins de 5 ans. C’est pourquoi, en 2018, la Côte d’Ivoire, en plus de la subvention du Fonds mondial, a mobilisé auprès du gouvernement américain environ 13 milliards de Fcfa pour maintenir la gratuité des soins (…). Par conséquent, le test de diagnostic rapide, les médicaments pour le traitement du paludisme simple et la prévention chez les femmes enceintes sont gratuits dans toutes les formations sanitaires de notre pays », a indiqué Aka Aouélé.

Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a également  appelé les populations ivoiriennes à la responsabilité et à la solidarité pour bouter le paludisme hors de la Côte d’Ivoire.

GERMAIN GABO