Lutte contre le paludisme: L’utilisation de la moustiquaire imprégnée recommandée

Tous engagés dans la lutte contre le paludisme
Tous engagés dans la lutte contre le paludisme
Tous engagu00e9s dans la lutte contre le paludisme

Lutte contre le paludisme: L’utilisation de la moustiquaire imprégnée recommandée

Lutte contre le paludisme: L’utilisation de la moustiquaire imprégnée recommandée

Dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action (Milda), distribuée gratuitement, dans tous les centres de santé publics. Tel est le message fort qui ressort de la célébration, le 25 avril, dans la commune d’Abidjan-Port-Bouët, de la 8e édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le thème retenu cette année: « Investir dans le futur: vaincre le paludisme ».

En effet, le gouvernement et ses différents partenaires dans le cadre de la lutte contre le paludisme, entendent, à travers ce message de sensibilisation, concentrer leurs efforts sur les moyens de prévention. Selon le rapport 2012 de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), la Côte d’Ivoire se classe au 5e rang des pays touchés par cette maladie. De plus, elle constitue également 43% des motifs de consultations dans les centres de santé, 42% des causes d’absentéisme en milieu scolaire et professionnel et 50% des pertes de revenus dans le secteur agricole.

Toute chose qui a fait dire à la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Dr Raymonde Goudou-Coffie qu'« au regard de ces indicateurs, on peut affirmer que le paludisme est source de pauvreté et constitue inéluctablement un véritable frein au développement ». Elle a insisté sur l’assainissement du cadre de vie. Qui est marqué par les flaques d’eau, des ordures ménagères et eaux usées mal maîtrisées, servant de gîtes larvaires à la prolifération des moustiques.


L’engagement du gouvernement

Raymonde Goudou-Coffie a traduit l’engagement du gouvernement à lutter efficacement contre le paludisme. Ce sont, entre autres, l’instauration de la gratuité de la prise en charge dans toutes les formations sanitaires publiques (test de diagnostic rapide, médicaments), l’exonération des taxes de douanes sur les intrants du paludisme, l’inscription sur le budget de l’Etat, d’une ligne budgétaire de deux  milliards de Fcfa pour l’achat de Milda.
Ainsi que la distribution gratuite en cours de 13 millions de Milda aux populations, aux femmes enceintes et aux enfants de moins d’un an.  Elle a accédé à la doléance de Koffi Grâce-Emmanuela, présidente du parlement des enfants de Côte d’Ivoire, qui souhaite: « un bébé, une Milda dès la naissance ».
Exprimant la gratitude du gouvernement aux différents  partenaires, dont la France, Dr Raymonde Goudou-Coffie a relevé un gain de 10 points en quatre années. « Vos appuis multiformes à notre pays ont contribué de manière significative, non seulement  au renforcement de notre système de santé, mais surtout à réduire les états de morbide liés au paludisme dans les structures sanitaires passant de 50% en 2010 à 40% en 2014 », a-t-elle déclaré.
La mise à échelle de la prise en charge communautaire intégrée du paludisme, de la diarrhée et de la pneumonie chez les enfants de moins de 5 ans, la pulvérisation intra domiciliaire et la lutte anti larvaire avec les biolarvicides, restent les besoins à couvrir pour une élimination du paludisme en Côte d’Ivoire, selon Dr Raymonde Goudou-Coffie. Elle a offert des présents à ses illustres partenaires pour traduire l’hospitalité du peuple ivoirien.


Le soutien du gouvernement français

Pour la secrétaire d’État français, chargée du Développement et de la Francophonie, Annick Girardin, « le paludisme est un fléau à combattre sans relâche. Il est un frein au développement et engendre des pertes de revenus ». Elle a donc exprimé le soutien du gouvernement français dans la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire et ailleurs où il sévit. Elle a indiqué que son gouvernement contribue à hauteur de 16% des efforts mondiaux à la lutte contre cette maladie. Ce qui fait de lui le deuxième donateur au monde et le premier en Europe, auprès du Fonds mondial.

L’appui du Fonds mondial

Le directeur exécutif du Fonds mondial, Dr Mark Dybul, s’est réjoui des progrès réalisés en Côte d’Ivoire. Progrès qui permettront d’atteindre la couverture universelle pour le paludisme. Parlant des 13 millions de Milda en cours de distribution, il a indiqué que ce sont plus de 200 millions d’euros (environ 131 milliards de Fcfa) qui ont été investis par le Fonds mondial, dans la lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire. Ce, grâce à la générosité des donateurs externes comme la France, a-t-il relevé.
Dr Marc Dybul a, en outre, annoncé la continuité de l’appui du Fonds mondial à la Côte d’Ivoire pour les trois prochaines années, avec la signature en juin prochain d’une nouvelle subvention d’un montant 64 millions d’Euros (environ 41 milliards de Fcfa).


Visite de terrain

Pour s’imprégner des réalités, la ministre de Santé et de Lutte contre Sida, et ses deux hôtes, ainsi que les autres partenaires et invités ont visité le service d’urgences de l’hôpital général de Port-Bouët, avant d’assister à la restitution des travaux du colloque scientifique sur le paludisme. Comme recommandation, l’on retient qu’un accent particulier doit être mis sur la recherche dans le domaine du paludisme. Un don de matériel de salubrité a été offert à la mairie de Port-Bouët dans sa campagne d’assainissement du cadre de vie.

Narcisse angan
narcisse.angan@fratmat.info