Lutte contre la traite des personnes: le gouvernement ivoirien accentue le processus

« Traquer et combattre les trafiquants ». C’est en ces termes que s’est exprimé la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto. C’était lors d’une rencontre avec le comité technique de lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire, le mardi 11 novembre, à son cabinet à Abidjan-Plateau.

Cette réunion avait pour objectif principal d’apporter une solution idoine au phénomène de la traite  des personnes qui expose des adolescents ivoiriens qui se laissent charmer par des trafiquants malhonnêtes à des emplois "avilissants" à l’étranger.

Selon Anne Désirée Ouloto, « le but n’est pas d’indexer les pays où les filles dont l’âge varie entre 14 et 23 ans sont inhumainement exploitées, mais de traquer et de combattre les trafiquants qui, sous le couvert de sociétés dites "spécialisées dans le conseil et l’assistance en migration internationale et d’Ong confessionnelles", s’érigent en centres de recrutement d’adolescentes ivoiriennes pour des aventures qui virent souvent au cauchemar ».

Elle a également indiqué que des réflexions seront menées pour apporter une solution à la traite des personnes qui se fait aussi de façon interne en Côte d’Ivoire, notamment l’exploitation des jeunes filles dans les bars et la maltraitance vécue par des filles de ménage.

La rencontre qui a réuni plusieurs ministères et organisations de la société civile a été le lieu pour faire le point des différentes missions dans certains pays qui ont su lutter contre ce fléau et d’autres où les jeunes ivoiriennes travaillent (Arabie saoudite, Tunisie et Liban).

Les échanges sur la préparation de la stratégie et le plan de lutte contre la traite des personnes ainsi que le projet de loi relatif à ce phénomène ont meublé la réunion.

Michel Amoikon
Source: Menet