Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, a, à cet effet, rassuré que le gouvernement ivoirien fait de la lutte contre ce fléau une préoccupation majeure eu égard à son caractère mortel. En effet, l’Etat a mis en œuvre, depuis 2007, un plan d’action pour éradiquer cette zoonose majeure causée par la morsure d’un animal (chien, chat, etc. Il s’agit du renforcement de la surveillance épidémiologique, de la maîtrise des foyers déclarés et d’une meilleure sensibilisation des populations aux risques  de la rage animale et humaine.

Malgré tous les efforts des autorités, déplore le ministre, la rage est négligée et tous les cas ne sont pas déclarés. C’est pourquoi, il voudrait requérir une  vigilance accrue et continue de la part des services vétérinaires, mais aussi l’implication de tous. Car, dira-t-il, la prévalence de la rage a, certes, fortement baissé dans le monde, mais elle est relativement élevée en Afrique à cause de l’importance des réservoirs, surtout, des chiens et le manque de volonté de faire vacciner les animaux.

Après s’être apitoyé sur le sort d’un garçon de 10 ans mort de rage en mars 2017, à Tiassalé,  Kobenan Adjoumani  a conseillé, notamment, de signaler tous les cas de morsure d’animaux aux vétérinaires, de faire vacciner les animaux et une forte mobilisation autour de cette  lutte. Puis de lancer officiellement la campagne de vaccination contre la rage. Il a offert la somme de 2 100 000 Fcfa aux populations et  a décerné un prix au propriétaire du meilleur chien (le plus suivi dans ses vaccins).

Pour sa part, le directeur de l’Hygiène publique, Pr Bénié Bi Vroh Joseph, représentant  la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Raymonde Goudou Coffie, a indiqué que le bilan partiel de 2017 révèle que 8 851 personnes sont exposées, en Côte d’Ivoire, à ce fléau. En outre, 10 cas  de décès ont été enregistrés sur une période de 8 mois, dont 5 cas d’enfants de 5 à 14 ans.

Selon lui, ces cas de décès ont été enregistrés dans 9 districts sanitaires: Agboville, Béoumi, Bouaké, Daloa, Fresco, Lakota, Divo, Tiassalé, Boundiali. Puis de souligner : « Notre pays fait partie également des pays à haut risque rabique. Le point annuel de la surveillance épidémiologique de la rage montre que 10 000 personnes en sont exposées avec au moins 18 décès ».

Le représentant  du directeur des services vétérinaires, Dr Louis Ketreminchié, a fait savoir que la Côte d’Ivoire est à sa 6^e édition de cette célébration. Pour lui, l’Etat ivoirien a le souci de préserver  la santé de ses populations. Ainsi, pour cette campagne, 15 000 animaux seront vaccinés contre la rage.

Par ailleurs, 20 personnes, à Tiassalé, ont reçu des certificats de formation en matière de lutte contre la rage.

BELLARMIN YAO KAN
CORRESPONDANT REGIONAL