Lutte contre la pollution maritime/ « Grand African Nemo » : La Côte d’Ivoire évalue et renforce ses capacités

Lutte contre la pollution maritime/ « Grand African Nemo » : La Côte d’Ivoire évalue et renforce ses capacités

Cet événement dénommé le Grand African Nemo (navy exercise maritime opération) (GAN) a lieu sous la coupole de la marine française et donne mission à tous les Etats de l’Afrique de l’Ouest et centrale qui se sont engagés, lors des sommets de Yaoundé en 2013 et de Lomé en 2016, à coordonner la lutte contre l’insécurité maritime dans le golfe de Guinée.

« Pendant une opération de soutage au large de Grand-Bassam, deux navires entrent en collision. Cette collision entraine une brèche sur le pétrolier ravitailleur occasionnant l’écoulement d’une quantité importante d’hydrocarbure en mer. » C’est le scenario qu’a tenu à expliquer le capitaine de vaisseau Dadié Vales Mondesir de la Marine ivoirienne.

Face donc à cette situation, la vigie du port autonome d’Abidjan reçoit le message de détresse du navire ravitailleur et le CIAPOL est alerté. Toute une série de coordination s’exécute immédiatement. Le ministre en charge de l’environnement envoie à son tour une pré-alerte au comité interministériel de (CIL). Toutes les administrations compétentes en la matière sont engagées.

Une cellule de réflexion s’érige au COM (Centre opérationnel de la Marine) d’Abidjan pour évaluer la situation de déversement et de pollution. Un navire ivoirien (le CF Sékongo) est engagé avec à son bord des agents du CIAPOL, des équipements d’intervention rapide en mer, l’équipe d’assistance du navire en détresse. La SODEXAM se charge des conditions météorologiques via le MRCC (Centre de Coordination du Sauvetage Maritime) : Des équipes de l’observation aérienne et maritime font un survol de détection et de couverture.

La situation est formelle. La détermination du niveau de lutte et de déclenchement du plan POLLUMAR déduit que l’ampleur de pollution du navire étant faible (10 tonnes), le plan POLLUMAR n’a donc pas été déclenché. Cependant, vu que l’armateur ne disposait pas suffisamment de moyens en vue d’éliminer ou arrêter toute la pollution, le CIAPOL doit intervenir comme prestataire de service.

Les opérations d’intervention, de détection, d’évaluation, de colmatage, allégement confinement statique ou remorquage vers le port autonome d’Abidjan (PAA) achevées, une cellule juridique s’est établie à la Base navale d’Abidjan pour en tirer les conséquences légales.

Après la coordination de toutes ces opérations, le capitaine de frégate Dadié Valles M. s’est prêté à la presse. Selon cet officier supérieur d’état-major de la Marine ivoirienne, il s’agit d’évaluer et de renforcer les capacités de toutes les administrations intervenant dans le cadre de l’action de l’état en mer et d’estimer la lutte contre les divers trafics qui prospèrent dans le golfe de guinée.

Source : Marine nationale