Lutte contre la drogue: Médecins du Monde et des activistes dévoilent les conséquences de l’approche répressive

Une descente dans un fumoir de drogue.
Une descente dans un fumoir de drogue.
Une descente dans un fumoir de drogue.

Lutte contre la drogue: Médecins du Monde et des activistes dévoilent les conséquences de l’approche répressive

«La guerre contre la drogue a échoué à réduire l’usage de drogues et a amené à de graves conséquences négatives, dont des morts par overdose, les infections par Vih ou hépatite C parmi les usagers de drogues, la surpopulation carcérale, de graves violations des droits humains, et l’aggravation de la stigmatisation, de la marginalisation, de la violence et de la corruption», a constaté M. Nicolas Vako , président du réseau ivoirien sur les politiques des drogues. Il a fait cette remarque en citant un aveu des Nations unies. Alors que le pays a accordé une place de choix à la lutte répressive contre les usagers de drogue.

Poursuivant, M. Vako précise qu’ «il est temps d’abandonner les politiques, idéologies et préjugés dommageables, pour mettre la priorité  sur la santé et les droits humains des usagers de la drogue, plutôt que sur le recours abusif à l’incarcération». A l’en croire, la méthode répressive qui a montré des dysfonctionnements, en témoignent «les graves conséquences» qui en découlent, doit être réadaptée au contexte actuel de la prise en charge des usagers de la drogue. Ceci passe nécessairement, a-t-il insisté, par le respect de leurs droits, en tant qu'humains qui ont tout aussi droit aux soins dans les centres médicaux.

Par ailleurs, la campagne «Soutenez, ne punissez pas» et «Écoutez d’abord», est un message de sensibilisation lancé à l’endroit des autorités ivoiriennes en particulier et à la population en général, afin que ces deux entités prennent conscience «des dommages causés par la guerre contre la drogue». Car la lutte répressive, selon des associations activistes telles qu'Espace Confiance, La Relève, Anonyme Côte d’Ivoire, Lumière du Jour, La Fontaine, Paroles autour de la santé, Foyer du Bonheur, Conad-Ci, Unico et Médecins du Monde, a montré ses limites ici et ailleurs.

Une marche communautaire suivie de l’installation d’un village communautaire et de plusieurs autres animations, seront prévues le 26 juin prochain, au cours de ladite campagne.

Conformément à sa résolution 42/112 du 7 décembre 1987, l'Assemblée générale de l’Onu a décidé de célébrer la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogues le 26 juin afin de renforcer l'action et la coopération aux échelons national, régional et international dans le but de parvenir à une société affranchie de l’abus des drogues.

Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info