Lutte contre la drogue : Plus de 400 fumoirs découverts à Abidjan

Lutte contre la drogue : Plus de 400 fumoirs découverts à Abidjan

Lutte contre la drogue : Plus de 400 fumoirs découverts à Abidjan

Les résultats préliminaires d’une enquête, menée par « Médecins du monde (Mdm) » en collaboration avec « Alliance Côte d’Ivoire », révèlent que « le nombre de fumoirs dans le District d’Abidjan  est à un peu plus de 400 ».

C’était à l’occasion d’un atelier de restitution  de l’enquête bio-comportementale  menée  par cette organisation non-gouvernementale en direction des usagers de drogues d’Abidjan qui a eu lieu le vendredi 14 novembre 2014, à Abidjan-Treichville.

L’étude révèle que le Cannabis séché et fumé (5.245.373 Kg) qui est cultivé en Côte d’Ivoire et accessible  à moindre coût, est la substance la plus consommée dans ce pays. Il est suivi de l’héroïne inhalée ou fumée, ensuite vient  le Crack  fumé et la Cocaïne reniflée. A cela s’ajoute les produits pharmaceutiques non Identifiés (51.073 Kg). 

A en croire cette étude, l’alcool  est le dénominateur commun de tous les  utilisateurs psychotropes. « Une grande partie des utilisateurs des  substances illicites consomment l’alcool frelaté produit de manière artisanale », révèle l’étude.

Une situation accentuée par les facteurs à risque tels que la pauvreté, le chômage, la ghettoïsation,   la violence,  la criminalité,  les troubles post-conflits, …

La conséquence de la consommation de ces stupéfiants est l’accroissement du taux prévalence du Vih/Sida (3,7% en Côte d’Ivoire) et des maladies vénériennes.

Le commissaire-divisionnaire Major, Kourouma Mamadou, secrétaire général de comité interministériel de lutte anti-drogue (Cilad), représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité,qui a présidé cette cérémonie de restitution, s’est félicité de cette étude menée par Mdm sur les populations vulnérables. « Elle va permettre d’orienter le politiques et les stratégies  de lutte contre la prolifération du phénomène de la drogue en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.

Pour sa part, Mme Thiam Niangon, du Programme national de lutte contre le Sida(Pnls), représentant la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, cette étude cadre mieux avec les besoins des populations usagères de drogue car elle donne des statistiques fiables en matière  de prévalence du Vih Sida, sur la tuberculose, l’hépatite virale. Elle permet aussi de mieux appréhender les comportements à risque en la matière, au niveau de ces populations. Pour elle, cette étude répond à un besoin en information car elle permet demettre en œuvre et planifier des projets basés  des données probantes pour une population à risque jusque-là négligée.

L’étude  s’inscrit aussi dans la droite ligne des objectifs du plan national 2012-2015  du ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida qui vise à renforcer la réponse nationale vis-à-vis des maladies sexuellement transmissibles (Mst) pour les populations cibles de façon prioritaire dont les usagers de drogue.

Quant  Mme Pascale Banchetiere, coordinatrice générale de « Médecins du monde », elle a indiqué que ce résultat est le fruit d’un travail d’équipe. Il allie l’expertise scientifique et une approche communautaire.Lancée le 13  janvier 2014 cette étude et s’inscrit dans la phase 2 d’un projet financé par la Banque mondiale.

Eugène YAO

eugene.yao@fratmat.info