Logements sociaux : Des personnes envoyées par le Roi de Moossou font un sit - in au ministère de la Construction

Avec pancartes et mégaphone, les envoyés du Roi de Moossou ont manifesté, au ministère de la Construction, contre la remise  d’un chèque en paiement des droits coutumiers d’une parcelle de 81 hectares au chef du village de Modeste.
Avec pancartes et mégaphone, les envoyés du Roi de Moossou ont manifesté, au ministère de la Construction, contre la remise d’un chèque en paiement des droits coutumiers d’une parcelle de 81 hectares au chef du village de Modeste.
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Logements sociaux : Des personnes envoyées par le Roi de Moossou font un sit - in au ministère de la Construction

Ambiance électrique, hier matin, à la Cité administrative, en face de la tour D, au Plateau. Se disant envoyés par le Roi de Moossou, une centaine d’hommes et de femmes, brandissant des pancartes, expression de leur colère, sont venus demander des comptes au ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme. Point d’achoppement : la purge des droits de 81 ha de parcelles cédées, récemment, par le village de Modeste, à l’Etat, dans le cadre de la construction des logements sociaux. Mais face au directeur de cabinet, Guihy Benoît, représentant le ministre Mamadou Sanogo, les manifestants ont été dans l’incapacité de produire le moindre document prouvant que le site qu’ils revendiquent leur appartient (voir encadré). Pratiquement confus et poliment éconduits, ils sont sagement retournés dans leur village, pour rendre compte à sa majesté Nanan Kangah Assoumou, Roi de Moossou, qu’ils présentent comme étant le véritablement propriétaire du site dont il est question.
Conduits par Bognini Jean-Baptiste, conseiller du Roi, chargé du foncier, les manifestants se plaignent que le chèque de la purge ait été remis au chef du village de Modeste, Nanan Konney Ahoua Simon. Parce que, estiment-ils, ce dernier, bien que chef du village où sont situées les parcelles cédées, n’en est pas le propriétaire et ne serait détenteur d’aucun droit coutumier. Aussi pouvait-on lire sur la multitude de pancartes ayant fait converger bien des « titrologues » sur les lieux : « Ahoua Konin, malgré ton arrêté obtenu sans enquête, tu n’es pas propriétaire terrien… Ahoua Konin, nous ne te connaissons pas… Monsieur le ministre de la Construction, les vrais propriétaires sont à Moossou et vous attendent… A quoi servent les enquêtes de commodo et d’incommodo ?, etc. ». Maintenus par les forces de l’ordre à quelques mètres de l’entrée principale de la tour D qui abrite, au 26e étage, le cabinet du ministre de la Construction, les manifestants, massés dans la cour, se faisaient aussi entendre à travers un mégaphone. Des récriminations que le porte-parole de la délégation, Bognini Jean-Baptiste, approché, nous explique en ces termes : « Vous avez ici représentées les populations en colère de Moossou, Modeste et Gbamelé, sous-préfecture de Bassam. La raison est que nous avons vu dans la presse que le ministre de la Construction a récemment remis à Konney Ahoua Simon, chef du village de Modeste, un chèque de plusieurs centaines de millions pour la purge des droits coutumiers d’une parcelle à Modeste. Or, non seulement ladite parcelle appartient au Roi de Moossou, mais les planteurs qui l’occupent ne sont informés de rien. Et puis, la transaction s’est faite entre le ministre et Konney, sans la présence du préfet de Bassam. Les 81 ha, bien que sur le site du village de Modeste, appartiennent bel et bien au Roi. Nous sommes donc venus demander des comptes au ministre Mamadou Sanogo ».
Sur instruction du ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, le porte-parole des manifestants, accompagné de deux notables, a été reçu par le directeur de cabinet en présence de la presse.

Landry Kohon