Logements: 95% des fonctionnaires ivoiriens partent à la retraite sans toits

Zoma Bi Goua, président de l'Unafo-Ci
Zoma Bi Goua, président de l'Unafo-Ci
Zoma Bi Goua, pru00e9sident de l'Unafo-Ci

Logements: 95% des fonctionnaires ivoiriens partent à la retraite sans toits

Logements: 95% des fonctionnaires ivoiriens partent à la retraite sans toits

La question du déficit du logement en Côte d’Ivoire préoccupe l’État et bien d’autres organisations. Selon une enquête diligentée par l’Union nationale de Côte d’Ivoire (Unafo-Ci), 95% des fonctionnaires ivoiriens partent à la retraite sans pouvoir construire leurs propres maisons. Ces informations ont été données par Zoma Bi Goua, président de cette organisation, mardi, à Yopougon, au cours d’un échange avec la presse. Cette rencontre qui avait pour thème « Unafo-Ci: bilan décennal et perspectives » s’inscrit dans le cadre des activités marquant le dixième anniversaire de l’Unafo-Ci.

Selon le conférencier, le déficit du logement en Côte d’Ivoire est de 600.000. Pour le combler, il faut réaliser environ 25.000 maisons par an au niveau du district d’Abidjan. C’est ce qui justifie l’opération « un fonctionnaire, un toit » lancée en 2004 dont il fait le bilan au cours de la rencontre.

Selon lui, ce sont au total 104 logements de 3 et 4 pièces qui ont été livrés aux acquéreurs à N’Dotré sur 100.000 attendus. Par ailleurs, 40 autres maisons sont en réalisation à Angré et 500 autres seront construites dans le district d’Abidjan et ses environs. « Nous avons travaillé dans un environnement économique et politique difficile. Toutes choses qui expliquent la réticence des banques partenaires dans ladite opération. Mais, aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre car une banque va désormais nous accompagner dans nos activités. Ceci pour dire que l’opération est relancée », a-t-il rassuré.

C’est pourquoi, Zoma Bi Goua a demandé aux fonctionnaires de se mobiliser davantage autour de ce projet, puisque dans la version revue et corrigée il est désormais possible de réaliser des maisons pour eux sans apport initial. De plus,  cette opération repose sur le principe de location-vente sur une période de 15 à 20 ans avec un intérêt de 9%.  L’acquéreur devra débourser  9 millions ou 12 millions de Fcfa, respectivement pour les 3 et 4 pièces.

L’Unafo-Ci plaide pour que l’État s’implique pleinement en mettant en place un fonds de garantie foncière pour résorber définitivement le déficit de logement en Côte d’Ivoire.

Toujours selon le président de l’Unafo-Ci, les autres satisfactions sont désormais, la Caisse générale de retraite des agents de Côte d’Ivoire, dans sa formule actuelle remplie toutes les conditions pour faciliter le départ à la retraite des fonctionnaires. Tout comme l’implication de cette organisation dans l’engagement à mener la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire (Mugefci) à mettre de l’ordre dans la prestation des services au bénéfice des mutualistes.


ALFRED KOUAME