Litige foncier à Port-Bouët/Les populations d’Anani-Amamou: ''Nous pas bouger !''

La communauté villageoise d’Anani-Amamou, par la voix de Traoré Lassina (au mégaphone), appelle à la raison.
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Litige foncier à Port-Bouët/Les populations d’Anani-Amamou: ''Nous pas bouger !''

Litige foncier à Port-Bouët/Les populations d’Anani-Amamou: ''Nous pas bouger !''

Les habitants d’Anani-Amamou, quartier-village de la commune de Port-Bouët, ne dorment plus que d’un seul œil, depuis plusieurs jours. Et pour cause, ils sont sous la menace permanente d’un déguerpissement depuis le 21 avril. Date à laquelle plusieurs dizaines d’habitations ont déjà été détruites. Mais le pire reste à venir, semble-t-il.

Le 9 juin dernier, une nouvelle mise en demeure enjoignant aux habitants de quitter les lieux sous 72 heures leur a été remise, par le district autonome d’Abidjan. La tension est vive depuis lors. Le district d’Abidjan  approché par notre rédaction pour en savoir davantage a promis de donner une suite à notre préoccupation, mais est resté silencieux.

Des rencontres de ces populations avec certaines autorités municipales de Port-Bouët, au début de cette semaine, tout comme des démarches au district autonome d’Abidjan et ailleurs ont tourné court.

Au cours d’une conférence de presse co-animée, mercredi, par le chef d’Anani-Amamou, Drissa Konaté, et Traoré Lassina, secrétaire particulier du village de Mafiblé 2 (village qui réclame la propriété du site d’Anani-Amamou), ils ont affirmé leur opposition à toute tentative de déguerpissement.

Traoré Lassina a indiqué l’existence d’une décision de justice, en l’occurrence, une expédition du greffe en date du 30 juin 2014. Laquelle ordonne la suspension de tous les travaux de construction, de délimitation ou de lotissement sur les sites de forêts déclassées d’Abouabou, où est situé en partie, le village d’Anani-Amamou.

En effet, les faits remontent en 2005, où, les villages d’Anan, d’Akoué-Agban, de Bregbo et de Petit-Bassam, d’une part et d’autre  part, celui de Mafiblé 2 se disputent la propriété des terres sur lesquelles est installé Anani–Amamou.

L’affaire est portée devant les tribunaux. Et demeure encore pendante devant la 4e chambre civile de la cour d’appel d’Abidjan, au dire de Traoré Lassina. Pendant ce laps de temps, la justice a ordonné une suspension de toutes activités, sur le site, jusqu’au délibéré.


Narcisse Angan
narcisse.angan@fratmatinfo