Justice: Sangaré, « la terreur » de la cour commune, est couché…

Justice: Sangaré, « la terreur » de la cour commune, est couché…

Déjà condamné à six mois pour les mêmes faits de violence et voie de fait, le milieu carcéral n’a rien apporté de positif au caïd Sangaré. Il a encore tenté de distraire le tribunal lors de sa dernière comparution. Les habitants de cette cour sont l’objet de toute forme de violence de la part  de ce repris de justice.

La dernière action qui lui a valu une nouvelle condamnation est partie d’une agression de l’épouse de son oncle. Un matin, dame C.D. qui rentrait de l’hôpital avec sa fille de 18 ans très alitée, est assise toute pensive dans la cour. Quelques minutes après, Sangaré qui dit-on est un habitué des fumoirs rentre d’une balade, peut-être d’un de ces endroits malsains. Il regarde la dame, passe une première fois, revient sur ses pas, fait encore d’autres tours. Il décide alors de rentrer en action. « Je ne sais pas ce que j’ai fait, il a commencé à me traiter de tous les noms et se moquer de ma fille malade », surprise, la mère de famille réagit et veut savoir pourquoi elle est l’objet de tant d’agression.

Comme un fou, l’homme continue de déverser un tas de propos orduriers sur la femme de son oncle. Faisant mine de sortir de la concession, il récupère une pierre et lapide violemment sa « tantie ». A la barre, son oncle explique que  ce mauvais garçon est interdit de l’habitation familiale. Il va même plus loin « je ne le reconnais pas comme neveux. Il menace quotidiennement de me tuer », explique l’oncle.

Face à ces propos le prévenu est surexcité, il parle avec de grands gestes. Sangaré qui pense être incompris tape même la barre. Le procureur le rappelle à l’ordre, mais niet il faut qu’on l’écoute. Sangaré Ousmane explique qu’un jour alors qu’il était absent de la maison, son oncle a fracturé sa porte, vidé sa chambre de son contenu « il a pris ma télévision, mon lit, mon matelas, mes habits, tous mes appareils et les autres effets personnels. C’est ce que je lui réclame », explique-le mis en cause avant d’interroger à la stupéfaction des  magistrats « quelle est la loi en Côte d’Ivoire qui autorise qu’on vide une maison à l’absence de son propriétaire ? »

Pour le parquet l’attitude de Sangaré à l’audience traduit toute la violence de l’homme. Le procureur a donc requit trois mois contre le prévenu. Le tribunal s’est montré plus sévère en le condamnant à douze mois de prison ferme.

MARC YEVOU