Journée mondiale du diabète : Plus de 1000 médecins et infirmiers formés à la prise en charge correcte de la maladie

Journée mondiale du diabète : Plus de 1000 médecins et infirmiers formés à la prise en charge correcte de la maladie

C’est autour du thème : « Le diabète concerne chaque famille » que le programme national de lutte contre les maladies métaboliques et de prévention des maladies non transmissibles, cheville ouvrière de l’organisation de ladite journée, a amené des personnes à connaître les facteurs de risques et les signes précurseurs du diabète et des autres maladies métaboliques. Ce, à travers plusieurs activités, notamment des campagnes de dépistage gratuit, des séances sportives, des campagnes de sensibilisation (fixe et mobile) sur le diabète et les autres maladies métaboliques telles que l’obésité et l’hypertension.

Heureux du bon déroulement des activités, de la mobilisation des populations et des acteurs, ainsi que des partenaires du système de santé ivoirien, le ministre Aka Aouélé s'est exprimé en ces termes : « A l’instar des autres nations, notre pays célèbre cette journée qui est à sa 22e édition et qui constitue une plateforme mondiale de sensibilisation et de mobilisation du public pour planifier des actions et interventions de lutte contre cette affection ».

Rappelant que le diabète constitue un réel problème de santé publique, Aka Aouélé a interpellé chacun sur la gravité de la maladie à travers des chiffres : « Dans le monde, depuis 1980, le nombre de diabétique a quadruplé pour s’établir à 422 millions. En 2015, on estime que 1,6 million de décès sont directement causés par le diabète jusqu’à ce jour (14 novembre ndlr) ».

Poursuivant, il a affirmé que le nombre de personnes touchées par le diabète devrait atteindre 522 millions d’ici  à 2030. Ajoutant que plus d’un million d’enfants et adolescents sont atteints de diabète de type 1 et une naissance sur six est affectée pendant la grossesse. »

En Côte d’Ivoire, les estimations faites, situent la prévalence nationale à 6,1% dans la tranche d’âge de 20 à 79 ans, a déploré Aka Aouélé avant de saluer les efforts consentis par l’Etat ivoirien : « Le gouvernement a décidé de faire de la lutte contre le diabète, une priorité à travers des actions significatives. Notamment, la mise en place d’un programme de lutte contre les maladies transmissibles avec l’élaboration d’un plan stratégique ; la création de 2012 à ce jour, de 29 centres de prise en charge répartis sur le territoire national ; la formation de 1588 médecins et infirmiers à la prise en charge correcte du diabète de type 2 ; la baisse du prix du flacon d’insuline pour le public de 16 800 à 2 280 Fcfa et la gratuité de l’insuline pour 203 enfants âgés de 01 à 20 ans dans le district d’Abidjan. »

En dépit de toutes ces bonnes actions, le ministre a indiqué que de nombreux défis restent à relever dont une gestion appropriée du diabète en vue, non seulement de réduire l’endémie de la maladie mais de prévenir les complications graves et notamment, celles liées au diabète gestationnelle, responsable des décès maternels. Il a par ailleurs salué les initiatives  tant individuelles que collectives ou privées qui contribuent à la réduction de l’ampleur du diabète en Côte d’Ivoire.

Avant lui, Béité Abdoul-Moumine, coordonnateur des Ong de lutte contre le diabète, tout en saluant les efforts consentis par le gouvernement, a souhaité à défaut d’une gratuité totale comme pour les enfants, de réduire  les coûts pour une accessibilité à l’insuline des adultes indigents. Et de plaider : « Nous souhaitons que le diabète et l’hypertension soient prises en compte dans la couverture maladie universelle afin que les malades aient une véritable couverture sanitaire ».

A l’occasion, du matériel de dépistage et de lutte contre le diabète a été remis à plusieurs hôpitaux et centres de santé du Sud-comoé. A en croire le ministre, il en sera de même pour d’autres établissements sanitaires à travers tout le pays.

Il faut par ailleurs noter que le thème de cette célébration a pour objectif de contribuer à protéger la population du diabète, des autres maladies métaboliques et de leurs conséquences. Il s’est agi également, entre autres, d’amener la famille à connaître les options et les avantages d’une alimentation saine et d’un environnement sain et amener la famille affectée, à savoir comment gérer le diabète et les autres maladies métaboliques et leurs conséquences.

JEAN BAVANE KOUIKA