Jeunesse: "Le phénomène microbes", une faillite de la société, selon Anne Ouloto

« Les jeunes et la santé mentale ». C’est le thème retenu cette année pour la célébration de la Journée internationale de la jeunesse, ce mardi 12 août. En Côte d’Ivoire, même si cet évènement semble passer sous silence, il n’en demeure pas moins que la jeunesse est en proie à plusieurs maux dont celui du « phénomène des microbes ». Des jeunes dont l'âge oscille entre 12 et 16 ans, spécialisés dans les agressions à l’arme blanche.

Ce phénomène est apparu au lendemain de la crise post-électorale, mais continue de faire parler de lui. Et ce, malgré la sensibilisation initiée par le gouvernement  pour tenter de raisonner les acteurs.

Les "microbes" « sont habités par le désespoir du fait que la société les a transformés. Cette société sensée leur apprendre l’amour, la fraternité et le respect a failli dans sa mission », a estimé la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto. Elle a réagi ainsi, le mercredi 6 août dernier, à une conférence débat sur le thème: « Quel est le secret du bonheur familial ? », une initiative d’une Ong de défense des droits de la famille.

Pour la ministre, la faillite  de la famille est l’une des causes de ce dysfonctionnement de comportement  observé  chez la jeunesse.

Pour l’Unesco, la célébration de la Journée internationale de la jeunesse « permettra d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les problématiques liées à la jeunesse, ainsi que de mettre en avant le potentiel des jeunes en tant que partenaires de la société d’aujourd’hui ».

Avis partagé par l’Onu qui a constaté que « les jeunes souffrant de problèmes de santé mentale sont souvent discriminés et stigmatisés. Et ceci peut entraîner un sentiment d’exclusion et/ou les décourager à demander de l’aide par peur d’être  jugés ».

Depuis 1999, l’Assemblée générale de Nations unies a désigné le 12 août comme Journée internationale de la jeunesse. C’est une célébration annuelle des jeunes femmes et hommes en tant qu’acteurs essentiels du changement.

Isabelle Somian
Isabelle.somian@fratmat.info
Source: www.un.org