Jean-Louis Moulot (Maire de Bassam): ‘’L’embouchure est un dossier que nous suivons de près’’

Jean-Louis Moulot, maire de Grand-Bassam.
Jean-Louis Moulot, maire de Grand-Bassam.
Jean-Louis Moulot, maire de Grand-Bassam.

Jean-Louis Moulot (Maire de Bassam): ‘’L’embouchure est un dossier que nous suivons de près’’

Effectivement, Grand-Bassam est sous les eaux. Disons que c’est la Côte d’Ivoire qui est sous les eaux, puisque de nombreuses communes sont aussi impactées par le phénomène de la montée des eaux. A Grand-Bassam, ce n’est pas nouveau, il s’agit d’un phénomène récurrent ; car année après année, lorsque la crue de la Comoé intervient, un certain nombre de quartiers se trouvent sinistrés.  Depuis la semaine dernière, nous sommes sur le terrain, pour parcourir l’ensemble des zones sinistrées, pour prodiguer les conseils d’usage aux populations. Nous avons également, avec le préfet, souhaité l’appui du gouvernement qui n’a pas hésité à se manifester, à travers le ministère en charge de la Solidarité.

La situation d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. Puisque les inondations, à la fin de la semaine dernière, ont pris une autre proportion…

Oui, aujourd’hui la situation a évolué. La crue des eaux se poursuit. Nous avons mis une équipe sur le terrain pour identifier toutes les familles et tous les opérateurs économiques qui sont en danger. Nous avons aussi mis en place des sites de recasement pour loger les populations qui en auront besoin, en étroite collaboration avec toutes les structures étatiques concernées : la protection civile, la police, la gendarmerie et les pompiers. Nous avons également mis en place une cellule de crise   pour suivre l’évolution de la situation et apporter l’assistance nécessaire.

Il y a eu une marche de protestation de personnes touchées !

Les populations exaspérées ont exprimé leur ras-le-bol en souhaitant que la solution définitive soit mise en œuvre, à savoir l’ouverture de l’embouchure.  Nous avons fait savoir que c’est un dossier que nous suivons étroitement avec le gouvernement. C’est un projet ambitieux qui sera mis en œuvre, on l’espère en début d’année prochaine.

Combien de quartiers de la commune ont été touchés ?

Plus d’une demi-douzaine de quartiers sont concernés. Mais c’est l’ensemble de la ville qui se trouve   impacté, puisque Bassam se trouve dans une zone qui est facilement inondable, car la nappe phréatique est très proche du sol. Malheureusement, lorsqu’il y a ces pluies abondantes, surtout quand les eaux de la Comoé viennent se jeter dans notre lagune, ce sont les conséquences que nous connaissons actuellement. C’est hélas toute la ville qui est inondée.

Beaucoup de maisons sont inondées, des maquis et restaurants sinistrés. Quel est l’état des dégâts matériels ?  

Nous sommes en train de faire le recensement. Mais, il s’agit essentiellement des habitations qui sont inondées, avec des biens emportés par les eaux. De nombreux restaurants sont aussi fermés pour le moment, en raison de la crue des eaux. Le recensement exhaustif est toujours en cours. 

Qu’en est-il des dégâts au niveau humain?

Fort heureusement, on n’a enregistré aucune perte en vie humaine. Nous rendons grâce à Dieu.

Quelles solutions immédiates, alors ?   

Pour le moment, c’est l’assistance et le recasement qui s’imposent.

Un appel à la population ?

Nous leur recommandons de suivre les consignes et la prudence. Nous demandons aussi de contacter les numéros d’urgence en cas de besoin, puisque la cellule de crise est opérationnelle 24H / 24.

Entretien réalisé par
MARCEL APPENA