Infrastructures scolaires :Kandia Camara annonce la démolition de toutes les installations anarchiques dans les écoles
La ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, Kandia Kamissoko Camara, a mis en garde tous ceux qui construisent des infrastructures ou autres installations anarchiques dans les établissements. Elle a profité du cas de l’école primaire publique (Epp) marché de Port-Bouët 2 (Yopougon) où elle s’est rendue, hier après-midi, pour annoncer des mesures.
Selon elle, toutes les installations anarchiques dans les écoles seront démolies. « Nous n’accepterons pas l’occupation sauvage des espaces dans nos écoles. Car dans plusieurs quartiers, nous sommes confrontés à cette situation. Aucun opérateur ne doit occuper les espaces du domaine public », a-t-elle insisté. Avant d’inviter les garagistes à retirer leurs véhicules des espaces occupés. Parce qu’il est inadmissible de voir un garage au sein d’une infrastructure scolaire, a-t-elle dénoncé.
La ministre, surprise par l’état environnemental de l’Epp marché, a indiqué que dans l’urgence, vu que la rentrée des classes approche à grands pas, des mesures ont été prises pour réhabiliter les salles de classe. Afin que les écoliers se forment dans de meilleures conditions. Et en collaboration avec la mairie de Yopougon, il s’agira de se pencher sur la question des ordures qui jonchent ici et là.
Les parents d’élèves ont été interpellés. Kandia Camara leur a indiqué que l’école est l’affaire de tous. Certes, le gouvernement jouera sa partition, mais les parents d’élèves ou les riverains devront jouer la leur. En évitant que les enfants grimpent sur les toits des bâtiments pour y chercher un ballon ou déversent les ordures à proximité de l’établissement. « Prenez soins de l’école. Il y va de la bonne santé des apprenants », a-t-elle ajouté.
A la délégation de la ministre, il a été indiqué que seules quatre classes des trois bâtiments sont fonctionnelles. Cette école qui existe depuis 1975, est sinistrée, il y a plus de six ans. Des enseignants et riverains ont confié que les écoliers du Cp2 au Cm1 sont contraints de faire de la double vacation du fait des salles qui sont dégradées, des toitures décoiffées. La cour est devenue un terrain de sport, un passage des riverains faute de clôture.
De plus, les bruits de moteur des véhicules du garage, les entraînements et matches de foot perturbent la quiétude des apprenants, ont-ils fait remarquer. Le directeur de l’établissement, Gra Legbé, pour sa part, souhaite que l’Epp marché soit dotée de tables-bancs. Afin d’aider à accroître la performance des écoliers dont les résultats à l’examen du Cepe n’ont pu excéder 50%.
Christian Dallet