Indénié-Duablin : La lutte contre les pesticides illégaux engagée à la frontière Est

Indénié-Duablin : La lutte contre les pesticides illégaux engagée à la frontière Est

Indénié-Duablin : La lutte contre les pesticides illégaux engagée à la frontière Est

Un atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités sur les pesticides frauduleux s’est tenu le 12 octobre dernier à Agnibilékrou dans la région de l’Indénié-Djuablin.

Initié par la direction de la protection des végétaux et du contrôle de qualité (Dpvcq) du ministère de l’agriculture, il a regroupé plusieurs représentants des différentes couches sociales des départements d’Abengourou, d’Agnibilékrou et de Koun-Fao. Objectif : créer des comités départementaux de lutte contre les pesticides illégaux (Cdlpi) dans ces zones frontalières. Et ce, pour lutter contre l’invasion croissante de ces produits contrefaits qui ont des impacts potentiels sur la santé humaine, l’environnement et au-delà, l’économie et la crédibilité du pays.

Les sources proches du ministère de l’agriculture révèlent en effet qu’après la décennie de crise en 2012 en Côte d’Ivoire, 35 à 45 % des pesticides dans le pays étaient contrefaits. Si en 2016, cette proportion frauduleuse a été ramenée entre 15 et 20 %, la situation reste toujours préoccupante eût égard aux mauvaises conséquences de ces produits dangereux.

Lors de l’atelier, les experts ont notamment expliqué la réglementation des produits phytosanitaires en Côte d’Ivoire, les caractéristiques des pesticides homologués et les causes et les conséquences des intoxications dues à ces produits. Sur l’origine et les zones de transit de ces marchandises illicites, les exposants ont noté qu’elles proviennent essentiellement du Ghana voisin et transitent notamment par la zone Est et la frontière nord de la Côte d’Ivoire.

Aussi ont-ils invité les populations et les agents de sécurité à porter un coup d’arrêt à ces produits qui peuvent causer entre, la perturbation de l’écosystème, des malformations, le cancer, l’insuffisance rénale, la stérilité et autres problèmes de reproduction. Notons que le ministère de l’agriculture entend installer des comités de lutte sur l’ensemble des départements du pays.

Zéphirin NANGO

Correspondant régional